Le CAPITALISME ? Une forme naturelle d'organisation de l'économie ? (suite 1)

Le capitalisme n'est pas naturel .

Puisqu'il est le résultat d"'une construction politiquement et historiquement datée, il peut être déconstruit !

Ellen Meiksins Wood dans "L'origine du capitalisme. Une étude approfondie. " 2002 Humanités , Lux , 2009 Jean Baechter dans "Les origines du capitalisme" chez Gallimard NRF, 1971
montrent bien qu'il naît en Angleterre au 16 ème siècle à la suite d'un changement dans les rapports sociaux de propriété.
Il est donc possible de dépasser cette construction historique, d'autant plus légitimement qu'elle a fait la preuve de sa nocivité pour l'émancipation des Hommes et la sauvegarde de la planète.
Encore faut-il une véritable volonté politique de rupture !
Non le capitalisme n'est pas naturel.Il n'est pas inscrit dans le génome de l'Humanité 8
En effet, l'être humain ne cherche pas naturellement la maximalisation de ses gains ! La solidarité, l'entraide, l'empathie pour autrui, l'amitié si elles sont des valeurs humaines naturelles, elle sont incompatibles avec celles développées par le capitalisme qui ne supporte pas de voir entravée tant soit peu la poursuite de la maximalisation du profit individuel de quelques possédants.
Cette valeur inhumaine se doit d'être déclarée HORS LA LOI.

Commentaires

1. Le 18/12/2011, 17h09 par Pierre

Le capitalisme ne peut s’effondrer, c’est l’état naturel de la société. La démocratie n’est pas l’état naturel de la société. Le marché, oui. Alain Minc, Cambio 16, décembre 1994.
2. Le 18/12/2011, 17h10 par Marie-Anne

Le fait que les Hébreux vivaient pour adorer Dieu, et que nous, nous vivons pour augmenter le produit national, ça ne découle ni de la nature, ni de l’économie, ni de la sexualité… Ce sont des positions imaginaires premières, fondamentales, qui donnent un sens à la vie.

Cornélius Castoriadis, Une société à la dérive. Entretiens et débats, 1974-1997, Seuil, Paris, 2005, p. 193.
3. Le 18/12/2011, 17h13 par Geneviève

« La crise financière n’est pas la crise du capitalisme », avait lancé Nicolas Sarkozy le 25 septembre 2008 dans son discours de Toulon. Quelles que soient les formes historiques qu’il ait prises (le capitalisme fut agraire, industriel, tertiaire, informationnel, aujourd’hui financier, cognitif), ce système étonne en effet par son extraordinaire capacité à survivre aux différents types de crises qu’il engendre ainsi que par sa capacité à séduire dans des contextes culturels et politiques radicalement opposés. Son insolente longévité, qu’il doit sur tous les autres systèmes à une adaptabilité hors du commun, a ainsi fait croire à son caractère inéluctable, nécessaire, indépassable. Bien que tout le monde puisse en constater les imperfections, le capitalisme s’est pourtant imposé comme la forme la plus naturelle d’organisation des échanges marchands entre les hommes.

4. Le 18/12/2011, 17h16 par Antoine

Le capitalisme est déjà problématique dans sa définition même, puisqu'il oriente l'ensemble des activités économiques vers la satisfaction du seul et unique intérêt des propriétaires du capital (dit les capitalistes). Autrement, il est un système qui d'une part sacrifie toutes les autres finalités possibles de la vie humaine (qu'elles soient politiques, morales, environnementales, religieuses, etc.) à l'objectif impérieux d'une seule d'entre elle : le profit ; et d'autre part réduit ou soumet toutes les motivations possibles de l'activité humaine (la pitié, la générosité, la solidarité, l'altruisme, le sentiment d'injustice, etc.) au mobile supérieur, voire unique de l'appétit du gain. Par ailleurs, il se trouve que ce système est étroitement solidaire de l'économie de marché (libéralisme économique), qui désigne l'espace des échanges de biens et de services régi par la loi de l'offre et de la demande et le principe de la libre concurrence. En régime libéral, le capitalisme tend ainsi à transformer toutes choses, tous biens, toutes activités en marchandises (c'est-à-dire en produit ayant une valeur sur le marché) et à mettre sur tous les plans l'ensemble des êtres humains en concurrence les uns avec les autres. Un système aussi réducteur et borné est déjà, sur le plan théorique et logique, totalement utopique, puisqu'il ne satisfait qu'une part très étroite du champ des possibilités de satisfaction humaines.

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