Robespierre : un pionnier du partage des richesses ?

En effet, il ressent que les déclarations des droits sont vaines si l'égalité des droits est contrecarrée par l'inégalité des conditions sociales.

Prise de conscience précoce pour l'époque mais toute naturelle et pragmatique en fait.
Dès 1789, il se distingue à l'Assemblée en refusant tout traitement sécuritaire des émeutes de la faim.
En effet, il invite les députés :
"à remonter à la source du mal, à découvrir pourquoi le peuple meurt de faim plutôt que de l'égorger quand il s'attroupe".
En février 1790, il défend "la propriété du peuple" contre le droit des seigneurs lors du débat sur l'affectation des biens communaux.
En 1792, il développe une violente critique de la liberté du commerce et il affirme le droit à l'existence comme premier droit de l'homme.
Pour lui, "tout ce qui est nécessaire pour la conserver est une propriété commune à la société entière".
"toute spéculation mercantile qui se fait aux dépens de la vie de son semblable n'est point un trafic, c'est un brigandage et un fratricide."
La volonté de Robespierre d'encadrer la liberté du commerce dans l'intérêt général aboutit avec la loi dite du "maximum" qui est la première loi d'encadrement des prix des denrées vitales.
Robespierre parlait de mise en place d'une "économie politique populaire". !
Sa volonté de résoudre "le grand problème social" se traduisit dans la déclaration des droits de 1793 où il fait notamment inscrire le droit à la subsistance.
Tout cela se concrétise en 1794 dans les politiques sociales montagnardes : décrets de floréal rapportés au Sénat par St Just.
Ainsi est instauré le premier système national d'assistance publique en créant un livre de bienfaisance dans chaque département avec un droit ouvert pour les vieillards, les femmes et enfants et les travailleurs sans emplois.
C'est l'ancêtre de la sécurité sociale.
De plus Robespierre fut un des premiers penseurs à ébaucher une analyse des luttes de classes comme moteur de l'histoire.
En mai 1793 : "les dangers intérieurs viennent des bourgeois et pour vaincre les bourgeois il faut rallier le peuple"
En mai 1794 : "quand l'intérêt des riches sera-t-il confondu avec celui du peuple ? JAMAIS !

Commentaires

1. Le 24/01/2013, 12h34 par Marcel

Vraiment pionnier.

Même visionnaire !!

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