Blog de Jean-Pierre LEROY

Il semble bien que NON !

L'accomplissement de la vie semble être une "dialogique" (ce qui est en forme de dialogue) permanente entre les exigences de la raison et celles de la passion.
En effet, on ne peut régler nos vies sur le seul calcul, sur la seule froide rationalité. Pas plus que sur la seule passion qui sans contrôle peut conduire au délire.
Ne s'agit-il pas en fait d'apprendre à humaniser nos pulsions et nos émotions par des contrôle de type réflexifs. Cela signifie que nous sommes amenés à développer notre capacité à contenir notre énervement, nos rancunes, nos ressentiments, notre colère.
Maîtrise de nous qui ne doit pas être synonyme de refoulement de nos pulsions au risque de somatisations!
Certains philosophie se hasarde à qualifier l'espèce humaine d'à la fois ''Homo Sapiens et Homo Demens''.
Toute la difficulté de l'existence résiderait dans la difficile articulation de ces deux dimensions qui peuvent apparaître comme fondamentales.
Comment faire ? L'art est difficile !
Au premier abord cela paraît difficile sans une profonde "CONNAISSANCE DE SOI"!
Est-ce bien développé dans nos civilisations? N'a-t-on pas privilégié la connaissance et la maîtrise de la Nature plutôt que la connaissance et la maîtrise de soi ?
Pour se connaître, il faut développer la réflexion, l'auto examen, l'autocritique.
Dans "Autocritique" en 1959, Edgard Morin s'y livrait et faisait ressortir, tout en persévérant par la suite dans tous ses ouvrages, combien il est difficile de débusquer en soi les routines, les idées fixes et de soumettre ses propres croyances et certitudes à la critique.
Pas simple car notre penchant naturel consiste plutôt à critiquer les autres et à dénigrer "l'adversaire" : celui qui ne pense pas tout à fait comme soi.
De plus l'auto examen suppose une part d'auto dérision : capacité à se moquer de soi qui est une forme de distanciation, de décentration.