Réflexion dans la perpective d'une "réforme du collège" !

La formation des enseignants !
L'évaluation ! Quel boulet !!
Centrer l'enseignement non sur "le programme" mais sur "les apprentissages" !

Quand il y en a, les effets positifs des dispositifs d'aide doivent sans doute davantage à l'implication intense des professionnels qui les animent, du chef d'établissement aux enseignants et au personnel d'éducation, qu'à leur nature même.

De ce fait , leurs effets sont fragiles et soumis aux variations de engagement professionnel.
Le limites des dispositifs ne tiennent pas aux personnes mais à des caractéristiques structurelles et, si l'on veut espérer les dépasser, c'est à elles qu'il y a lieu de s'attaquer.

A la formation des enseignants !

Les enjeux de la réussite scolaire sont plus lourds que jamais.
Les enseignants de collège ont aujourd'hui, comme naguère, le souci de faire réussir leurs élèves dont certains étudient dans des conditions plus précaires que jamais. Pourtant, il ne semble pas que la formation initiale ou continue (ou ce qu'il en reste) empoigne aussi fermement qu'il le faudrait la question du travail des élèves, de leur mise au travail, du diagnostic des difficultés qu'ils rencontrent, comme la question de l'organisation de la classe en volume de formation et en durées profitables. Cela demeure un point faible de la formation des enseignants - bien formés dans les disciplines qu'ils auront à enseigner - et un point faible aux conséquences très lourdes.
Tant du côté des élèves que des enseignants , le travail en commun, conçu non seulement comme un échange d'information ou une répartition des tâches mais aussi comme une confrontation dans la rechecherche de solution aux problèmes ne fait pas partie de la culture transmise aux futurs enseignants.
D'où une tendance à envoyer vers l'extérieur de la classe les élèves qui ralentissent les autres !

Ah l'évaluation !

Les élèves ne sont-ils pas avant tout préoccupés de la note?
Cette préoccupation est légitime mais elle a tendance à dévoyer la séance d'aide.
Les élèves n'arrivent-ils pas en séance d'aide individualisée avec le seul souci de faire leurs devoirs ou de préparer la prochaine interro ?
Voudraient-ils prendre le temps de travailler sur les lacunes des élèves que les enseignants ne seraient guère suivis car l'horizon premier des élèves est la notation qui les attend. C'est elle qui constitue pour eux, les parents, leurs profs le repère pratique.
Cela contribue à plomber les dispositifs et à obérer les apprentissages.
Si l'on souhaite vraiment aider les élèves, dans les collèges, dans des dispositifs hors classe ou dans la classe, ne faut-il pas réfléchir à la façon de se libérer de l'évaluation chiffrée ou plutôt de la reporter à un stade ultérieur ?
D'autres pays reporte l'évaluation chiffrée à la fin de la scolarité obligatoire.
On a beau faire appel à une évaluation bienveillante (Ministère) mais ça ne change pas le fond du problème. D'autre part s'agit-il comme on pourrait ne pas pouvoir s'empêcher de le penser : adoucir la rigueur ne change en rien le fait qu'elle pèse sur la vie dans la classe, la vie familiale.

Tout apprentissage a besoin d'une évaluation mais là aussi, la formation professionnelle est en jeu, elle doit être au premier rang : l'évaluation chiffrée est consubstantielle au système, comment imaginer la différer ?

Depuis quelques années, avec la nécessité d'évaluer les "compétences du socle", les enseignants sont en partie accoutumés à pratiquer une évaluation no,n chiffrée, plus subtile, plus nuancée qu'une note brute ! Alors !! Il y'a donc matière concrète à réflexion !!!

Plus orientée vers les progrès, elle est plus recevable par un(e) élèves qui peut se sentir moins découragé(e) en lisant "compétence en cours d'acquisition mais pas encore bien maîtrisée" que par l'attribution d'un 9/20 à un devoir qu'il a particulièrement travaillé !
Des psychologues ne soulignent-ils pas que les élèves recevraient les notes plus comme un jugement sur leur personne qui sur leur production.
Fâcheux ! Non ?? quand elles ont tendance à être mauvaises
Disons les choses franchement ! La crainte de la note n'apparait-elle pas parfois comme la seule voie ouverte pour "tenir " une classe ?
De plus l'évaluation par compétences peut apparaître comme un émiettement, peu lisible pour ceux à qui elle s'adresse et très lourde pour ceux qui la réalisent !

A l'organisation d'apprentissages et non de présentations des programmes !

Tant par leur formation que par le souci de "faire le programme", les enseignants ne consacrent pas en classe autant d'attention et de temps qu'il serait nécessaire pour apprendre aux élèves à travailler, capacité supposée acquise familièrement ou dont l'acquisition est souvent reléguée à l'extérieur de la classe.
Dans la conduite quotidienne d cela classe, il est difficile de mettre les élèves au travail que ce soit en groupe ou individuellement, ou d'aider les élèves en difficulté car cela prend du temps et les programmes commandent .

Et s'ils ne commandaient plus ?

Si l'on acceptait l'idée - déjà présente dans la récente réforme du collège- que permettre aux élèves d'apprendre, en y prenant le temps qu'il faut, en faisant les détours indispensables parfois, est plus important que de couvrir le programme en laissant une partie des élèves en route !
Comment faire ?
Ce n'est pas simple car il y a le risque de transformer une telle idée en acceptation de la baisse des exigences ou en core en une diversification des exigences selon l'appartenance sociale des élèves en fait voire selon la capacité parentale à protester et à trouver en dehors de l'établissement des voies alternatives pour doter leur enfant des apprentissage ainsi non servis par l'établissement.
Les solutions ne sont ni simples ni évidentes.

Mais, s'il est question de réformer le collège il faut reconsidérer la formation des enseignants, l'évaluation des élèves et le concept de respect des programmes sur toute une scolarité avec les temps de rattrapages quand ils sont nécessaires suite au bilan de chaque scolarité.

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