Au sujet de l'Ecole....(1)

Au risque de choquer...Quelques réflexions à son sujet ...

Quelques réflexions d'un ancien qui commence sa 20ème année de retraite.
La distance avec la pratique de tous les jours est devenue telle que je crois pouvoir m'autoriser à aborder les choses de façon assez générale.
En cette veille de rentrée, voici donc quelques pensées qui traversent mon esprit. Quelques questionnements

Les enfants qui vont à l'école sont-ils heureux d'y aller ?

Pour les bons élèves, c'est assuré.
Le (les) Professeur(s) les aiment bien. De plus, apprendre, pour eux, est un plaisir.
Est-ce le cas pour toutes et tous ?
Il faut quand même reconnaître que la plupart préfèrent "l'Ecole buissonnière", celle de la vie où l'on apprend avec ses cinq sens, celle où on observe avec ses deux, où l'on bouge les choses, où l'on transforme, où l'on crée avec ses mains.
Pour tous ceux-là et celles-là, l'Education Nationale laïque et obligatoire peut devenir un calvaire, un cauchemar.
Cauchemar qu'ils (elles) évitent parfois grâce à leur vitalité, leur force de caractère en devenant des "cancres endurcis" qui apprennent à détester non seulement l'école et les professeurs mais aussi la société qui les enferme dans un système qu'ils (elles) rejettent.

Comment en est-on arrivé là alors qu'avant la mise en place de l'Education Nationale, la France d'autrefois se formait par l'apprentissage de la vie et des métiers ?
Etait-il indispensable d'obliger tous nos enfants à recevoir un enseignement presque exclusivement abstrait totalement intellectuel ?

Y aurait-il deux mondes ?
Celui des intellectuels, le monde l'abstrait. Celui de la parole et de l'écrit, des nourritures spirituelles ainsi produites.
Celui de ceux qui produisent et distribuent tout ce que nous consommons concrètement.
En fait, le monde du concret est largement majoritaire et pense qu'il n'a pas besoin pour vivre de nourritures spirituelles alors que le monde des intellectuels a besoin de se loger, de se chauffez, d'utiliser de l'eau et de l'électricité, de vêtements, de moyens de locomotion etc.

A tort, peut-être, j'en arrive souvent à constater combien ce monde matérialiste est peu estimé par le monde des intellectuels.

N'a-t-on pas trop séparé le travail intellectuel qui utilisant l'intellect conduit à comprendre du travail manuel en laissant ainsi entendre que les mains ont une activité autonome séparée de l'intelligence ?

Même s'il y a une hiérarchie évidente, il nous faut bien admettre avoir besoin des travailleurs manuels pour vivre.
Il faut ainsi souligner qu'une immense majorité d'individus gagent leur vie grâce à une connaissance concrète et pratique, non abstraite et théorique formés qu'ils sont - comme les intellectuels - par l'Education Nationale, l'école étant obligatoire de 6 à 16 ans . Or, cette Education Nationale est entièrement aux mains des intellectuels qui n'enseignent que des connaissances abstraites même dans les écoles professionnelles où le savoir théorique domine quelque peu sur la mise en pratique.

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