Au sujet de l'Ecole (3)

On peut dire que la montée en puissance des intellectuels dont la prestige surpassa celui des manuels coïncide avec l'invention de l'imprimerie.

Au XVII ème siècle, "L'encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers" en fut la manifestation la plus éclatante.

C'est l'ouverture du temps des explications écrites et orale faisant place aux mensurations.

L'enseignement par l'exemple et la mise en pratique utilisés par le monde des agriculteurs et des artisans se trouvera remplacé par l'enseignement théoriquefait par des professeurs devenus tels par leurs connaissances abstraites et non par leur savoir professionnel.

Les temps changeaient.

Louis XIV ne trait-il pas son jardinier en chef - Le Notre - à l'égal de ses plus grands ministres ?

Cette révolution culturelle remplaça en quelque sorte l'enseignement concret par l'enseignement abstrait.

De nos jours, un illettré est considéré comme un demeuré et se trouve exclu de fait alors qu'aux siècles passés cela n'avait aucune importance de l'être.

Une hiérarchie du savoir a ainsi été créée avec le temps.

N'est-il pas un fait qu'un Polytechnicien est supérieur à un sortant des Arts et Métiers, lui-même supérieur à un ouvrier qualifié titulaire d'un BTS, d'un CAP supérieurs eux aussi à l'OS qui n'a aucun diplôme.. Cette hiérarchie du diplôme se maintiendra pendant toute la durée de la carrière.

La hiérarchie du diplôme a remplacé la hiérarchie de la nécessité !

De plus, dans l'entreprise, la hiérarchie correspondant aux connaissances constatées en fin d'études n'existe pas comme dans la fonction publique et/ou territoriale.
L'entreprise paie fort cher une société de recrutement pour analyser pendant des semaines les dossiers des candidat(e)s pour déterminer les quittés que le diplôme ignore : le don du commandement, la prestance, la façon de s'exprimer, le don d'observation, la créativité....Malgré tout il faut savoir que statistiquement dans 50 % des cas la personne embauchée n'est pas conservée après la période d'essai prévue par la loi.
Ces difficultés n'existent pas quand on juge prioritairement sur l'efficacité dans l'entreprise acquise peu à peu par l'expérience et la réussite professionnelle. Mais cette démarche est combattue par les intellectuels de l'Education Nationale pour qui la seule référence doit être la valeur des connaissances reconnues par le diplôme.
Aussi statistiquement et c'est très édifiant : le niveau culturel des salariés, partons compris, des petites et moyennes entreprises est dix fois plus faible que celui d'une administration d'Etat dont tous les membres sont embauchés sur diplôme ou concours.
Parmi les P.M.E, il existe des entreprises performantes où il n'y a pas un seul diplômé.
L'administration d'Etat est-elle dix fois plus efficace que les PME ? (humour quand tu nous tiens )

Commentaires

1. Le 08/09/2017, 16h02 par Pauline

Cette différence dans le recrutement et l'avancement entre le privé et le public me semble expliquer à elle seule la différence d'efficacité .
De plus l'Etat peut financièrement (à tort certes) se permettre de supporter des pertes sur une période + ou moins longue.

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