Réflexions d'Insoumis (3)

Et le secteur bancaire !

Je crois me souvenir que la Banque française était le modèle de la Banque Universelle.
Mais la crise de 2008 est passé par là.

Dans la mesure où le monde de la finance continue à utiliser les dépôts des français pour, avec la garantie de l'Etat, développer des activités de marché très rentables mais aussi risquées on peut dire qu'il fonctionne encore sur le modèle d'origine.

Il est d'autan plus légitime de se demander si ces activités sont utiles pour le financement de l'économie réelle.

En fait, sur le total du bilan des banques, il semblerait que seuls 10% servent au financement des entreprises et 12% au financement des ménages !
De plus, seulement 7% des activités de "tenue de marché"sont orientés vers l'économie réelle.

Il est aussi à souligner que, lors de la crise de 2008, l'Etat fut bien complaisant à l'égard de ces banques universelles au point de les recapitaliser à hauteur de 21 milliards sans même entrer dans leur capital.

De plus, une "Société de refinancement des Banques" dotée de 320 milliards fut créée pour leur permettre de se défaire de leurs actifs toxiques (Subprimes, LBO etc).

Il est même à se demander si la loi de séparation bancaire a réellement été appliquée. Elle devait isoler toutes les activités purement spéculatives et faire émerger de nouvelles banques de détails dont la vocation première devait être d'octroyer des crédits aux entreprises et aux particuliers souhaitant développer des projets dans l'économie réelle.
Dans un autre domaine très technique les Banques réalisent des taux de rentabilité financière importants : c'est celui de la titrisation.
A l'origine de la crise de 2008, cette pratique aurait dû être abandonnée alors qu'il semble que cela fonctionne encore. Ainsi, les Banques "empaquettent" des types de créances risqués dans "des véhicules formant des produits dérivés de crédits" et les mettent sur le marché des titres. Les liquidités ainsi produites permettent d'émettre et/ou racheter d'autres crédits non moins risqués .
QUELLE CULTURE ! QUELLE AMBIANCE !! Quels arnaqueurs !!!
Selon les spécialistes, la titrisation a un triple intérêt pour les banques.
En premier: elles peuvent ainsi se défausser de leur rôle qui consiste à évaluer et porter jusqu'à terme le risque.
Le risque est désormais transféré aux spéculateurs dont c'est la vocation (sic) de les supporter en connaissance de causes. Les créances sont fractionnées, diluées et rangées par type de risque.
Deuxièmement : elle leur permet de lever des liquidités sur le marché pour racheter ou multiplier les crédits afin de bénéficier de ce quels appellent "l'effet levier". Troisièmement : la titrisation leur permet de sortir de l'actif de leur bilan de nombreuses créances ce qui diminue ainsi le volume des "réserves de capital" imposées par les accord de Bâle et calculées à 8% des engagements (portefeuille de titres et encours de crédits).

Peut-on espérer qu'un ancien de Rothschild mette de l'ordre dans tout cela et amène les banques à aider vraiment les entreprises et les ménages dépassant largement les 10 et 12% de leur bilan ?

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