Le Macronisme et l'Education

En apparence on pourrait se laisser séduire par un certain esprit d'entreprendre ! Des techniciens de haut niveau sont "aux manettes" du ministère. Mais souvenez-vous de cette prestation du Ministre Jean-Michel Blanquer, un certain 15 février 2018, sur France 2, dans "l'Emission politique".

Comme savent bien le faire la productrice de cette émission et ses collègues, ils organisent et conditionnent l'ambiance générale. Et c'est un havre de paix qui fut proposé au ministre de l'Education nationale par un enchainement de conversations très apaisées.

Soulignons gentiment ici que ce ne fut pas le cas quand l'équipe professionnelle accueillit Jean-Luc Mélenchon. On ne peut nier que les situations d'échange mises en place, ce soir là, ressemblaient fort à des traquenards, à des pièges tendus.

Je ne puis oublier qu'à un certain moment, ce 15 février au soir, "le ronron" fut troublé par un député de "La France Insoumise", Alexis Corbière. Ce dont je le remercie vivement, d'autant qu'il remplissait sa mission : celle de contribuer au débat voire de le relancer.

C'est ainsi que nous vîmes le vernis du ministre Balanquer craqueler !

En effet, Alexis Corbière propose la gratuité des cantines scolaires.
Dans un premier temps le ministre, homme de bons sens et pragmatique ne s'y oppose pas mais très vite le dogmatisme de son logiciel de classe le rappelle l'ordre et il apparaît clairement qu'il craint une sorte de nationalisation des cantines scolaires.

Horreur pour un néo-libéral ! Il ne peut que combattre une mesure qui dans un secteur pourrait tendre à supprimer "la concurrence libre et non faussée".

Cette mesure ne peut être que combattue du fait de l'idéologie de celles et ceux qui nous gouvernent.

En fait, la preuve est encore une fois faite que l'Ecole n'est pas une question neutre ou dépolitisée qui se gèrerait "en bon père de famille".

Les politiques éducatives résultent tout simplement d'un projet de société qui en indique les principes et les orientations.

Commentaires

1. Le 02/04/2018, 16h41 par Pascaline

Je crois me souvenir aussi qu'en fin d'émission le ministre a exprimé des regrets d'avoir été trop clivant dans son face à face avec Alexis Corbière.
Ceci explique aussi cela (sic)

2. Le 02/04/2018, 16h47 par Marcel

Lors de l'espèce de débriefing, François Lenglet ne vend-t-il pas un peu la mèche quand il dit rester sur sa faim et regretter que le ministre soit resté trop en dedans dans l'explicitation du projet de société qui sous tend sa politique.
Bien sûr que pour agir sur l'école il faut un projet de société sinon on ne fait que les poussières.
Blanquer est au service du projet de société qui convient à l'oligarchie et au patronat.

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