LE REVENU INCONDITIONNEL D’EXISTENCE !

LE REVENU INCONDITIONNEL D’EXISTENCE !

Voici donc un travail de compilation et de réflexion effectué en juin 2016 et exposé dans une réunion de réflexion du secteur associatif.
Peu de temps après - au cours des élections présidentielles de 2017 - une présentation un peu différente n'a pas recueilli mon adhésion. Il faut préciser que d'autres variables, d'autres facteurs dans ce débat ont été déterminant pour mon choix citoyen.

LA METAMORPHOSE DE L’ETRE SOCIAL !

Quand Eve cueille la pomme dans le paradis, certaines et certains disent que c’est le péché originel qu’elle commet.

D’autres estiment qu’elle accomplit le premier pas vers la « liberté d’agir ».
En effet, poussée par la curiosité, elle initie l’aventure humaine.
La curiosité n’est-elle pas source de toutes nos connaissances.
Pour innover ne faut-il pas encore et toujours transgresser l’interdit du moment ?
Il nous est dit qu’Adam et Eve sont ainsi chassés du paradis terrestre sous l’imprécation divine :
- pour elle c’est le « tu enfanteras dans la douleur »
- pour lui c’est « Tu gagneras le pain à la sueur de ton front »
Voilà le mythe fondateur énoncé, celui qui nous a façonné mentalement et psychologiquement et que nous ne cessons de transmettre à nos enfants à quelques nuances près.
Reconnaissons qu’aujourd’hui la femme peut accoucher sans douleur.
Pourquoi faudrait-il que « tout salaire exige encore peine » ?
Pourquoi, alors que chaque année nous sommes collectivement plus riches, le chômage continue-t-il à conduire nombre d’entre nous à l’exclusion sociale, à la pauvreté ?

Sauf à se contenter de cette situation inhumaine, la question centrale est donc de savoir comment distribuer la richesse de manière plus équitable et efficacement.

S’il ne faut pas brider l’initiative, la liberté de créer et d’agir de chacun(e), il faut cependant éviter que « ce libéralisme triomphant » produise des effets dévastateurs pour l’homme ?

Il faut lier liberté et solidarité !

Les économies et peut-être bien les sociétés sont mondialisées, complexes et ne cessent de progresser en complexité au point que les élites paraissent hésitants et, les politiques frileux semblent condamnés à ne faire que panser les plaies sociales les plus évidentes et les plus insupportables mais sans rien changer au cadre global cause de ces maux.
Il faut se rendre à l’évidence logique : la seule action vraiment efficace sur un système complexe consiste à intervenir à sa source : ici il s’agit d’intervenir sur les gènes de la société.
Une société est semblable à un organisme vivant et nombreux sont les gènes participant à ses mutations.
Adam et Eve ?
Il s’agit d’un gène culturel qui nous représente l’homme comme n’avançant que sous les épreuves, dans la crainte, dans la souffrance, comme une insurmontable nécessité.
Peut-on changer le sens du mythe ?
Peut-on oser l’interpréter comme une chance originelle ?
__Ainsi, nous portons tous et toutes, au plus profond de nous-mêmes une perception ambiguë du travail. Le travail est torture lorsqu’il est imposé par la nécessité ou la soumission. Il devient plaisir lorsqu’il est librement choisi.__
Tout le parcours de l’homme a consisté à se libérer de la nécessité à distendre les contraintes.
Certes, nous vivons une mutation exceptionnelle de l’histoire de l’humanité : la fin de la rareté. matérielle mais malheureusement et insupportablement pas pour toutes et tous.
D’autre part, nous vivons une nouvelle révolution – aussi transmutante que la révolution du néolithique (apparition de l’agriculture il y a 8 000ans) celle de l’immatériel, de l’informationnel, du relationnel…

Il s’agit d’un nouveau départ et toutes les innovations sont permises.


J’ai envie de dire « Osons ! »


Peut-être faut-il changer nos représentations.

Certes, la rareté a transformé l’envie – vertu qui pousse l’homme, depuis Eve, à tenter de nouvelles expériences – en jalousie de ce que possède l’autre… Ainsi le désir satisfait de l’autre est la source de mon désir et ainsi s’engendre la violence latente, puis le conflit.
De plus, l’idée qu’on ne progresse que par le conflit, par les luttes conduit à la guerre entre peuples pour un territoire (quand la terre bonne était rare et indispensable à la survie), à la guerre entre les Nations pour l’appropriation de matières premières dans les périodes industrielles, puis guerre de l’information et des médias maintenant que les matières premières comptent pour moins dans les valeurs produites pour l’échange.
De plus, il y a aussi « guerre interne dans les pays » entre les riches et les pauvres, les patrons et les ouvriers, les puissants et les faibles et pour avoir une vie bien remplie ! il faut être le meilleur, le premier, le reconnu par tous et pour cela tous les moyens sont bons. Concurrence, envie et compétition sont les moteurs du progrès humain du dépassement de soi.

Avoir plus que le voisin est une preuve de supériorité.

Certes, mais est-ce que cela ne fonctionnait pas pour vaincre la rareté ?
Seulement voilà, aujourd’hui, nous sommes en mesure de tout produire en trop avec de moins en moins de travail humain.
Il est donc à se demander si cette conception de la société pourra encore fonctionner.
L’idée de lutte permanente ne conduit-elle pas à entretenir des raretés artificielles, à préserver des monopoles, des rentes de situation, des privilèges inutiles et indus ?

Nous sommes effectivement aux portes d’une nouvelle expérience possible de l’humanité.

Cela conduit obligatoirement à :

- trouver une autre représentation commune du monde
- changer la distribution des richesses en instaurant un revenu d’existence inconditionnel, égal pour tous et cumulable avec tous autres revenus d’activité .
- engager ainsi la marche vers une société nouvelle.

Il faut effectivement changer de regard et admettre qui si nous sommes un, la vie en société nous amène à être solidaires et pourtant libres !
Il faut effectivement laver nos regards de nos préjugés, de nos idées fausses sur la réalité économique présente et à venir.

Ne nous représentons-nous pas à tort – en cédant à la facilité – la société et l’économie comme un ensemble d’individus séparés agissant librement selon leurs préférences, cherchant à travers leurs choix leur plus grande satisfaction et limités dans l’accomplissement de leurs désirs par des contraintes : les revenus dont ils disposent, le temps qui leur est imparti, les lois morales et civiles. Même lorsqu’ils sont regroupés, en famille, dans des entreprises, dans des activités communes, ils ne communiquent que par la monnaie qui prend ainsi l’allure de substitut d’une langue visualisant les échanges de biens et de services.
Certes, ils (elles) peuvent se sentir réuni(e)s par l’histoire commune, la nation, la culture, l’appartenance ethnique, la République.
Mais ces liens ne s’effilochent-ils pas quelque peu ?
L’idée de société s’embrume.
Qu’est-ce qu’un citoyen, une citoyenne ?
Quelqu’un, quelqu’une qui vote quelques fois puis disparaît ?
N’avons-nous pas égaré quelque peu le désir de vivre ensemble ?
La seule recherche du profit en monnaie n’a-t-elle pas brisé le charme de la vie en société ?
Toute la pensée économique actuelle semble fondée sur « l’individualisme méthodologique » comme le désigne les économistes caractérisant ainsi « la pensée unique » dans ce domaine.

N’y a-t-il pas une pensée alternative à proposer ?

Certes nous sommes un !
Mais nous participons aussi d’un corps social !!
Nous sommes effectivement des individus-cellules solidaires d’un TOUT, membres d’un « Etre Social ». La Solidarité n’interdit pas la Liberté.
La société peut être représentée simplement comme un milieu dans lequel circulent des individus séparés qui, lorsqu’ils se rencontrent s’échangent des biens et des services en visualisant ces échanges par de la monnaie.
Pour qu’il n’y ait ni exclus, ni assistés, il faut en fait que chacun(e) soit autonome et puisse subvenir à ses besoins de subsistance d’abord, d’existence aussi.
Chacun(e) pour soi certes, mais aussi dans l’exercice de ses responsabilités, s’il (elle) a des charges, des responsabilité à exercer vis-à-vis d’autres (charges familiales notamment).
Besoins de subsistance pour assurer la survie, besoins d’existence pour assurer le développement, l’épanouissement humain.
Si l’humain doit être au centre de la société, il faut s’entendre sur ce que cela englobe !
Le minimum vital, mais pas seulement, sinon on traite de la survie.
Il faut à chacune et à chacun des moyens matériels pour réaliser ses objectifs.
Peut-on éviter d’avoir à définir ce qu’on pourrait appeler le REVENU MINIMUM D’EXISTENCE ?

Il semble que non !

De même, on ne peut éviter de s’interroger sur les capacités à servir à toutes et tous au moins le minimum pour éviter l’exclusion et sur la façon de le faire pour que chacune et chacun se sente autonome, non dépendant, non assisté.
De l’approche de ces trois interrogations pourront se déduire, s’entre apercevoir les voies politique, économique et sociale pour atteindre ces objectifs.
On est non dépendant(e), non assisté(e) quand on est actrice, acteur de l’organisation de sa subsistance, de son existence.
En fait comme Keynes l’affirmait déjà en 1929 « il faut transformer la façon de distribuer les revenus monétaires pour permettre la participation de tous ( et toutes) au jeu social ».
La valeur réelle de l’unité de temps est la même pour chaque être humain quels que soient l’âge, le sexe, l’activité. Une année d’enfant, une année de vieillard, une année d’époux au foyer, une année de salarié, de chômeur ou de patron, c’est une année d’être humain (sic).

Le temps est identique pour toutes et tous.

Mais pourquoi donc les revenus sont-ils inégaux, si la valeur d’usage du temps est identique pour tous les êtres humains ?

Les revenus ne sont donc pas une mesure de la valeur réelle du temps mais de sa valeur d’échange. Chaque année d’être humain ne doit-elle pas avoir une expression réelle en monnaie pour que la monnaie puisse servir de langue commune tout en sachant que chaque individu exploite cette année très différemment. Selon le temps qu’il (elle ) consacre, selon les opportunités et les compétences mises en jeu, une année réelle d’homme peut avoir des valeurs d’échanges très différentes.

Dans chaque revenu monétaire, il y a donc deux parts :

- l’une correspond à la valeur du temps identique pour tous,
- l’autre correspond à la valeur d’échange liée à la performance et l’utilité reconnue par le marché courant.

La valeur de temps est la mesure du REVENU d’EXISTENCE.
La valeur d’échange est la mesure du REVENU D’ACTIVITES.
Le montant du Revenu d’Existence se calcule sur les ressources du pays.

En 1994, il en était à 1575 F/mois et par personne (238,80 € ), il se situerait aujourd’hui à 300 €/mois même un peu plus.

Le principe est simple : quel que soit son sexe, son âge et son activité chacun reçoit le même « Revenu d’Existence ». Il est de ce fait inconditionnel. C’est le Revenu Inconditionnel d’Existence.

Il est question de supprimer l’exclusion, de reconnaître l’existence et la dignité de chacun(e) en lui donnant l’équivalent monétaire de son unité temps pour l’engager à participer aux échanges de temps par la médiation de la monnaie et tout cela par la loi.
Chacun(e) est libre de l’usage de ce « Revenu d’Existence », libre de s’en contenter ou d’en profiter pour choisir son activité, pour participer à des équipes productives pour échanger son temps de façons diverses.
Outre cette dotation minimale versée à toutes et tous, des revenus différents varieront avec l’activité, la compétence, la performance individuelle, celle de l’entreprise et de sa capacité de répondre aux exigences solvables du marché.
300 € par mois à 65,35 millions de citoyen(ne)s c’est 235,26 milliards d’euros soit 47,052 milliards de plus à injecter chaque année pour un programme de transition sur 5 ans. Imaginons !
Chaque Français(e) ouvre un compte d’existence dans la Banque de son choix et le voit créditer de 60 €/mois la première année, puis de 120 €/mois la deuxième, 180 €/mois la troisième, 240 €/mois la quatrième année et 300 €/mois la cinquième et les suivantes.
Les 47 milliards la première année puis 94 la deuxième, 141 le troisième, 188 la quatrième et 235 la cinquième, de cette attribution pourraient être couverts par une avance des banques au taux de 1% sur une durée pratiquement illimitée. Les banques ayant avancé 47 Milliards la première année recevront ainsi 470 millions d’intérêt à se partager au prorata des comptes d’existence qu’elles gèrent. Ces 470 millions sont payés par l’Etat en puisant sur la réduction des charges concomitantes telle que la suppression des allocations familiales.
En effet le Revenu d’Existence se substituerait à toutes les allocations de situation, en totalité ou en partie, mais les prélèvements les alimentant restant maintenus.
L’année suivante les Banques recréent 47 milliards.
Les 94 milliards de Revenu d’existence sont pourvus pour moitié par les prélèvements  et pour l’autre par la nouvelle création monétaire bancaire et ainsi de suite.
Les théoriciens de ce dispositif travaillent le sujet depuis maintenant plus de 25 ans et font apparaître clairement qu’il s’agit d’un nouveau contrat social.
Faut-il craindre qu’un Revenu Inconditionnel d’Existence coupe le moteur de l’effort et que nos concitoyen(ne)s se « laissent vivre » ?
Ils en seraient vite informés et collectivement sanctionnés, le « Revenu d’Existence » étant calculé sur les ressources, si celles-ci venaient à baisser le RIE baisserait aussi.
La Communauté de destin se trouvant renforcée par l’intégration et la libre participation de tous, les promoteurs appellent ce dispositif le PARTICIPAT remplaçant ainsi le SALARIAT.
Il semblerait que cette voie soit la voie du milieu entre l’ultra libéralisme et la société collectiviste.

Il s’agit de la faire émerger.

La mise en place progressive du RIE y contribue et tout cela se doit d’être accompagné d’une refondation d’un certain nombre d’action institutionnelle voire d’institutions : l’Enseignement et l’Education, nos caisses d’allocations familiales, nos services sociaux, nos syndicats.

L’enseignement et l’Education de nos enfants.

La nouvelle société, fondée…
- sur la créativité, la maîtrise de l’information,
- sur la qualité relationnelle des services,
- sur le renouvellement des savoirs,
- sur l’adaptation constante et rapide à la nouveauté,
- sur la capacité à gérer l’intermittence,
- sur la capacité à enrichir le temps libre,
exige en effet de nouveaux apprentissages.
Jusqu’à présent notre système éducatif est conçu dans le souci d’orienter et de sélectionner nos enfants pour les destiner à occuper des emplois voire des positions statutaires. Une architecture disciplinaire et des diplômes correspondant fabriquent des cases identifiées que des trajectoires scolaires permettent d’atteindre. Tout se brouille cependant et depuis une bonne vingtaine d’années on entend des parents de bons élèves dire à leurs enfants : « A quoi servent les études pour finir au chômage ? Mieux vaut un bon métier manuel ! ». On vilipende ainsi le contenu trop abstrait voire trop intellectuel des études.
C’est pour une société suicidaire de démotiver les enfants.
Alors que l’avenir est à la dématérialisation, à l’abstrait, il est indispensable d’entraîner à l’abstraction et d’aller le plus loin possible dans les études universitaires même si elles doivent aussi ne pas faire l’économie d’une adaptation, d’une modernisation.
A notre époque les informations du moment sont déjà des informations du passé. En fait les conseils du jour à des élèves et/ou étudiant(e)s ne servent pas à grand-chose puisqu’ils (elles) aborderont la vie active dans 5, 10 ou 15 ans et personne ne peut prophétiser des débouchés.
Notre devoir est de laisser chacun et chacune adopter la discipline de son choix, celle qui procure de la joie, même si elle paraît aujourd’hui inutile. C’est dans la joie que l’on se découvre, que l’on poursuit sans mal la quête d’une connaissance et que l’on se dote du meilleur capital humain personnel.
Puisque le succès et l’accomplissement dépendront de la capacité à concrétiser ses talents, à créer du nouveau et à l’offrir à l’échange, c’est un nouvel apprentissage complètement ignoré aujourd’hui qu’il faut mettre en place.
Vivre librement dans ce qui est aujourd’hui qualifié de précarité, d’insécurité et qui pourrait devenir le lot commun.
En fait, il s’agit d’un nouvel apprentissage : celui de la liberté.
- Liberté de donner forme à sa pensée en maniant les nouvelles technologies informationnelles.
- Apprendre à apprendre.
- Apprendre à penser par soi-même et non à reproduire une pensée uniforme produite par un amas d’informations non maîtrisées.

Nos caisses d’allocations familiales :

Avec l’instauration du R.I.E elles pourraient disparaître et se transformer en « banque mutualiste » gérant le capital financier de la jeunesse.
Tous les enfants y auraient leur compte d’existence dans lequel les parents pourraient puiser à hauteur fixée par la loi, le tiers par exemple soit 100 € par mois. Ou bien ces parents pourraient emprunter auprès de cette caisse pour financer des dépenses familiales à hauteur d’un montant tel que la charge de remboursement ne dépasse pas ce plafond et tel qu’il soit totalement remboursé à la majorité de l’enfant. Cette banque de la jeunesse capitaliserait et rentabiliserait les ressources de nos enfants pour financer leurs projets à la majorité… Bien d’autres idées sont à mettre en œuvre dans ce cadre social nouveau.
Nos services sociaux, débarrassés de la paperasserie et du contrôle administratif se consacreraient à l’accompagnement relationnel dans la recherche d’un mieux-être social.
Les syndicats de salariés pourraient se donner de nouvelles missions comme celle qui consiste à protéger les « entrepreneurs individuels de leur vie », accompagner chaque adhérent dans l’intermittence, offrir un service permanent de soutien juridique, empêcher que les plus forts n’écrasent les plus faibles.
La liste des changements et mutations possibles pourrait ainsi s’allonger.
Cependant, il est à s’interroger de savoir si la condition de salarié ne serait pas elle aussi changée voire bouleversée.
Actuellement, les salariés sont comptés comme une charge dans la comptabilité des entreprises. C’est ainsi, vu l’organisation salariale. Les salariés sont un stock à disposition de la production, comme le stock des matières premières. Les chercheurs d’une grande entreprise sont comptabilisés comme la matière première, il en est de même des ouvriers, techniciens et commerciaux. Il s’avère qu’avec le R.I.E qui valorise l’humain, autant de fois le R.I.E que de salarié(e) devrait figurer à l’actif de l’entreprise. Leur licenciement constituerait ainsi une perte de valeur de l’entreprise. Plus encore, le salaire devrait devenir de l’amortissement de capital humain différent selon les employés. Ils auraient le choix de négocier soit un amortissement rapide avec un contrat de courte durée renouvelable et un salaire élevé, soit un amortissement lent, sur une période plus longue, un contrat durable avec un salaire plus faible.
Capital humain de l’entreprise, au même titre que les apporteurs de capitaux financiers, les employés participeraient ainsi à sa propriété en même temps qu’à sa gestion. Ils devraient de droit détenir des actions et recevoir une part des profits. On passe ainsi vraiment du SALARIAT au PARTICIPAT.

En conclusion .

Faut-il le souligner ?
Cette démarche part du principe qu’il n’y a pas d’autre richesse que l’homme.
Sans exagérer, le R.I.E apparaît comme un hymne à la vie.
Son instauration devrait redonner jeunesse, force et vigueur à nos sociétés vieillissantes.
Le R.I.E devrait provoquer un sursaut (indispensable) à la démographie.

Avec le R.I.E le rêve de Marx ne s’accomplirait-il pas tout en restant dans le cadre du libéralisme économique ?

La vie du corps social ne sera-t-il pas mieux le prolongement de l’Homme tant il partagera ses rythmes en puisant dans le fonds indivis commun de ce capital matériel ?

L’Homme, tout en restant libre de corps et d’esprit, est possesseur usufruitier inconditionnel d’une part de la richesse collective.

Chaque instant partagé avec les autres, chaque échange de temps, contribue à enrichir le capital commun et à faire évoluer tout l’être social.
En fait, on ne peut véritablement être heureux que lorsque tous nos proches le sont et que l’ambiance générale de la société est à l’inclusion de chacune et chacun.

Le bonheur de l’être social serait ainsi une idée rénovée !



Jean-Pierre LEROY
Juin 2016

Commentaires

1. Le 25/12/2018, 16h21 par Julien

Quelle ouverture pour atténuer - dans un premier temps - les méfaits de la pauvreté...

2. Le 28/12/2018, 14h17 par Marie-Christine

Merci Jean-Pierre pour cet éclairage !!!
C'est là qu'on mesure la réalité de la tentative de récup' d'un certain Hamon !
Vivie la vie politique !

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Fil des commentaires de ce billet