5-« L’AVENIR EN COMMUN », en Europe aussi ! C'est le programme de la France Insoumise...
Par JPL le 11/03/2019, 15h35 - Politique française - Lien permanent
Face aux réactionnaires, étendre les droits et libertés.
L’Union européenne ne protège pas les libertés.
Elle reste silencieuse devant la montée des extrêmes- droites même quand celles-ci participent à des gouvernements nationaux !
Elle refuse brutalement les politiques anti-austérité mais s’accommode des politiques contraires aux droits humains ou à l’égalité et la présence de l’extrême droite dans plusieurs gouvernements. Mme Merkel et M. Junker sont membres du même parti européen que le dictateur Viktor Orban !
Ca suffit !
IL FAUT DONC …
1 – Promouvoir l’égalité
2 – Agir pour les libertés, l’émancipation et la laïcité.
3 – Porter une ambition culturelle et éducative digne du 21ème siècle.
4 – Arrêter la guerre aux migrants, permettre à chacun de « vivre et travailler au pays ».
1-Promouvoir l’égalité
° Faire aboutir le projet de directive globale et universelle de l’UE contre toutes les discriminations, bloqué depuis 2004 par les gouvernements conservateurs, et combattre ainsi toutes les formes de racisme et de discriminations, liées aux origines, au sexe, au handicap, à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre.
° Intégrer aux politiques européennes de sûreté la lutte contre les violences domestiques et les violences affectant les personnes exposées à des discriminations (contrôle au faciès, injures racistes ou sexistes, incitations à la haine,…).
° Défendre le droit des femmes et agir pour l’égalité femmes-hommes : appliquer la clause de l’européenne la plus favorisée proposée par le mouvement féministe pour harmoniser par le haut les droits des femmes en Europe, soutenir le projet de directive sur l’égalité inscrivant dans le droit européen un congé de 10 jours pour le parent qui n’accouche pas et le droit à un congé parental individuel de 4 mois rémunéré à 50% du salaire.
° Permettre la reconnaissance mutuelle des droits des familles vers l’égalité des droits pour les couples (unions civiles, mariages) et pour le régime de filiation (reconnaissance par l’UE de l’homosexualité, des enfants nés par procréation médicalement assistée), faciliter le droit à l’adoption.
° Garantir que dans les actes de l’UE, la notion de mariage vise l’union légale entre personnes de même sexe ou de sexe différent.
° Enrichir la notion de droits sociaux pour y inclure un droit au logement opposable protégé par le droit européen et garantissant des conditions d’existence conformes à la dignité humaine.
° Imposer dans les conditions d’accès aux marchés publics le respect de l’égalité salariale.
2-Agir pour les libertés, l’émancipation et la laïcité.
° Faire appliquer le principe de laïcité aux institutions de l’Union européennes, refuser l’expression des chefs religieux dans les institutions, le financement d’organisations religieuses avec des fonds européens, et le « dialogue avec les églises » prévu par le traité de Lisbonne. Défendre l’abolition du délit de blasphème dans les pays européens où il existe encore. Accompagner la population d’Andorre pour se libérer du prince-évêque nommé par le vatican, qui bloque le droit à l’IVG.
° Reconnaître le droit à la contraception, à l’avortement et à la fin de vie assistée dans toutes l’UE comme droits fondamentaux permettant la libre disposition de son corps. Garantir les budgets de santé assurant l’effectivité de ces droits.
° Faire appliquer dans les Etats de l’UE le principe d’autodétermination du genre préconisé par la Résolution n°2048 de 2015 du Conseil de l’Europe et interdire les mutilations des personnes inter sexes.
° Veiller à l’application effective de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, notamment en accordant à toute personne subissant des violences domestiques (violences parentales sur les jeunes ou violences dans le couple) une allocation d’autonomie et un logement (ainsi qu’un titre de séjour pour les personnes étrangères) d’une durée suffisante pour se protéger et retrouver ou accéder à l’autonomie : enjoindre les Etats membres qui ne l’ont pas encore fait à la ratifier.
° Protéger les données personnelles contre les géants du numérique, la marchandisation et interdire l’export hors de l’UE des données personnelles collectées dans l’UE.
° Proposer une directive d’humanisation et de meilleur contrôle des conditions carcérales en se fondant sur les situations le splus favorables aux droits des personnes dans les différents pays de l’UE et selon les critères suivants notamment : taux d’occupation, accès à la culture/éducation/citoyenneté pour les personnes détenues, contrôle par l’autorité judiciaire des conditions de détention avec des moyens contraignants en cas de conditions inhumaines et dégradantes.
° Garantir la neutralité du net en Europe comme une liberté fondamentale face aux pressions et aux régressions des Etats-Unis, garantir l’égal accès à un internet libre et ouvert, imposer le développement de logiciels libres et de matériel informatique écologique dans les institutions européennes, exiger la transparence des algorithmes d’intelligence artificielle.
3-Porter une ambition culturelle et éducative digne du 21ème siècle.
° Défendre l’usage de la langue française dans les institutions européennes mise à mal par les coupes dans les budgets d’interprétation et de traduction et promouvoir le multilinguisme contre le tout-anglais.
° Organiser d’urgence la lutte contre la pédocriminalité en faisant de la protection de l’enfance et de la lutte contre la pédocriminalité une Grande Cause Européenne en 2020 et ce, par le vote d’une résolution du Parlement européen.
° Créer un Conseil Européen de Protection de l’Enfance (CEPE), qui aura dans ses compétences : la coordination de la lutte contre les pédocriminalités transnationales en lien avec Eurapol, la centralisation des disparitions de mineurs actuelles et passées (tels les enfants volés du franquisme) et l’activation du plan « alerte enlèvement » dans l’Union Européenne, et autres missions en lien avec la protection de l’enfance.
° Rapprocher les législations communautaires avec l’objectif de fixer la majorité sexuelle à 15 ans et ainsi faire cesser les injonctions aux victimes mineur-e-s de 15 ans d’avoir à prouver qu’elles n’étaient pas consentantes.
° Accorder à chaque jeune européen entre 16 et 25 ans une allocation d’autonomie d’une durée d’un an pour étudier, se former, travailler dans un autre pays européen.
° Promouvoir un programme européen de formation professionnelle en lien avec les établissements scolaires valorisant l’apprentissage et la formation continue.
° Créer une direction de l’Economie Sociale et Solidaire stimulant la création d’emplois d’utilité sociale dans les domaines éducatifs, culturels, sportifs et environnementaux.
° Elargir le programme ERASMUS à l’ensemble des pays francophone y compris hors d’Europe, construire un espace international solidaire grâce à l’augmentation des bourses européennes de mobilité et des places en résidence étudiante et à des dispositifs d’accompagnement pédagogique et administratif, en particulier pour les migrants et réfugiés.
° Protéger l’exception culturelle et l’étendre à la sphère numérique en brisant le monopole des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), augmenter les budgets pour la culture, garantir le droit des artistes à vivre de leur travail et l’accès pour tous, créer des Centres de recherche artistiques européens dans les domaines des arts vivants (danse, théâtre, musique), du cinéma, des arts plastiques.
° Créer des réseaux européens pérennes de recherche sur les grands enjeux de société liés à la transition écologique et sociale de nos sociétés, créer des laboratoires de recherche publique européens dans les domaines de la santé, des sciences de l’éducation, de l’environnement, de l’énergie, de la mer et de l’espace, augmenter de manière considérable l’effort financier en faveur de la recherche, ce qui permettrait entre autres de rattraper le manque d’investissements de ces dernières décennies et d’éviter la fuite des cerveaux de France et d’Europe, et de sanctuariser et renforcer le financement public de la recherche fondamentale.
° Augmenter les budgets européens alloués à la recherche publique et harmonisés avec l’enseignement supérieur avec un objectif de 3% du PIB à y consacrer. Exclure de ces versements les laboratoires scientifiques qui sont directement alimentés par le mécénat bien intéressé de grandes multinationales (Total, LVMH,…) Refonder radicalement la politique européenne de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de promouvoir la sécurité des statuts sociaux, la collégialité, la diversité des recherches, et redonner aux chercheurs le droit au temps long dont ils ont besoin.
° Défendre le droit à la gratuité et le libre accès à l’Université en Europe, créer un réseau labellisé d’ « Universités européennes » reposant notamment sur le principe de gratuité d’accès, de l’échange entre chercheurs et citoyens, les recherches participatives avec par exemple l’expérimentation de conseil d’orientation associant citoyens tirés au sort, associations et chercheurs.
° Créer une plateforme européenne de publication scientifique gratuite et libre d’accès gérée par les chercheurs.
4-Arrêter la guerre aux migrants, permettre à chacun de « vivre et travailler au pays ».
° Organiser une conférence internationale sur les migrations, sous l’égide de l’ONU, combinant la lutte contre les causes de l’exil forcé, les réponses d’urgence, le soutien aux pays d’accueil, la préparation du retour des réfugiés et l’anticipation des millions de réfugiés climatiques des décennies à venir ; défendre à ce titre la création d’un statut de détresse climatique humanitaire.
°Combattre les causes de l’exil forcé qu’est l’émigration : stopper les accords commerciaux et économiques inégaux avec les pays en développement, lutter contre le changement climatique et soutenir l’adaptation à ses effets, agir pour mettre fin aux guerres.