7- « L’AVENIR EN COMMUN », en Europe aussi ! C’est le programme de la « France Insoumise » (FI)

La France et l’Union Européenne ?

Qu’en est-il après deux ans de mandat présidentiel ??
2 ans positifs ? Moyens Indigents ?

Regardons-y de plus près….


En 2017, avec drapeau et hymne européen à chaque meeting le candidat Macron ne cachait pas son ambition, il l’affichait même, d’être le champion de l’Union européenne. En septembre 2017, Président de la République, dans son discours à La Sorbonne il donnait le ton : il était question de jouer le bon élève et d’avancer avec la chancelière allemande pour une intégration plus poussée.

Deux ans après, ce ne sont-ils pas que défaites, renoncements et camouflets?


Quant au CETA - accord UE Canada ?

Durant sa campagne présidentielle Macron  promettait la mise en place d’une commission d’experts pour évaluer l’impact environnemental : « si les conclusions sont négatives, je le porterai vers nos partenaires européens pour alors faire modifier ce texte ».
La commission a rendu un verdict clair : l’accord est dangereux pour l’environnement et les engagements de la COP21, défavorable aux agriculteurs européens, susceptible d’empecher les États de s’opposer aux excès des multinationales.

Que fait le President français ?

Rien ! ! ! 

Le CETA est rentré en application «  provisoire » (sic) le 21 septembre 2017, avant même sa ratification par le parlement français, d’ailleurs repoussée à l’automne 2019. De plus, rappelons que même avec un vote négatif de nos élu-e-s, il n’y a pas automaticité : il appartiendra encore à Macron de prendre les dispositions nécessaires pour faire tomber le CETA ou qu’il soit permis à la France de ne pas y être soumis.
Quant au Glyphosate ! Enfumage macronien !!
La bataille de LFI et autres commence à porter ses fruits.
On ne parle plus d’une autorisation pour 15 ans, ni 5 ou 7 mais pour 3 ans !
Du parlement européen jusqu’à  l’Assemblee nationale en passant par la campagne de dépistage du glyphosate dans les urines, les élu-e-s  FI travaillent sans relâche à la fin du pesticide de Monsanto . Pourtant en novembre 2017, le Conseil européen - dont les représentants Français prolongeaient pour 5 ans l’autorisation du glyphosate.
Faute d’avoir mené la bataille auprès des ses partenaires européens et notamment allemands, Macron se dit alors prêt -dans un tweet- à montrer la voie vers une Europe libérée du pesticide et l’interdire en France dans les trois ans. 
Au Salon de l’Agriculture, il promet une nouvelle fois la fin de l’autorisation du pesticide d’ici 2021… mais dans 80 pour cent des cas !!!
Pourtant, il continue à s’opposer à l.inscription de cette interdiction dans la loi : en Mai 2018 quand un des membres du groupe LREM le proposait ou encore récemment en refusant que ce thème soit au mise en débat par le France Insoumise a l’occasion de sa «  niche parlementaire ».
Aujourd'hui, l.inscription dans la loi est envisagée «  s’il n'y a pas de diminution significative des quantités utilisées dans les mois qui viennent.
Macron veut gagner du temps alors qu’un sondage indique que 89 pour cent des français sont contre l’utilisation de ce pesticide.

Quant aux travailleurs détachés : la grande escroquerie !!!

Dans son discours de La Sorbonne -septembre 2017- Macron affirmait que «  quand un travailleur est détaché dans un autre pays , aujourd’hui, la principale source d’inegalite sont les cotisations ». Pourtant, en octobre 2017, est actée par son gouvernement et ses partenaires européens, la révision de la directive de 1996 et ainsi on ne touche absolument pas cet élément central du dumping social en Europe. Les cotisations sociales continuent d’etre payées dans le pays d’origine du travailleur.
Comble de l’entourloupe, il se vante d’avoir obtenu que la durée maximale du détachement soit désormais limitée à 12 mois (renouvelable pour 6 mois). Une avancée totalement inutile quand le durée moyenne d’un détachement est de 47 jours en France et trois mois à l’echelle de l’UE !!!

Il est clairement affiché que «  le grand pas vers l’Europe sociale n’aura pas lieu !


La taxe sur les transactions financières est bel et bien enterrée !

Dans son discours de La Sorbonne, Macron ne plaidait-il pas pour une taxe européenne sur les transactions financières (TTF) ?

Le projet n’est pas nouveau !

Des discussions sont en cours depuis des années entre 10 Etats-Membres dont la France.
Cependant, il est à souligner que les discussions ont été suspendues dès Mai 2017 par Macron lui-même, désireux d’attirer les financiers de la City londonienne en vue du Brexit .
En decembre 2017, Bruno Lemaire et son homologue allemand déclarent vouloir relancer les discussions mais au niveau de la zone euro seulement : ce qui revient à enterrer tout bonnement et définitivement tout projet de TTF du fait que dans l’UE, en matière de fiscalité , les décisions doivent se prendre au conseil et à l’unanimité : le Luxembourg, l’Irlande et  les Pays-Bas, paradis fiscaux notoires, ne sont pas prêts de se laisser faire !!!

Le budget de la zone euro ….Réduit !!!

Macron n’avait-il pas annoncé à La Sorbonne - en grande pompe - qu’il souhaitait « une refondation de l’Union d’ici à 2024 autour d’une zone euro quasi fédérale et dotée de son propre ministre pour investir et disposer de moyens face aux chocs économiques, car un État ne peut faire seul face à une crise quand il ne décide pas de sa politique monétaire.

Mais Merkel a tranché.

Point de budget spécifique aux États de la zone euro, tout au plus une ligne budgétaire dont le montant et le financement exact restent encore à déterminer….
La taxe sur les géants du numérique, la taxe carbone ou l’harmonisation de l’impôt sur les sociétés restent des vœux pieux.
Quant à l’instauration d’un contrôle parlementaire de la zone euro, la chancelière s’y refuse également. Berlin préserve son pouvoir de veto et le fonctionnement actuel de la zone euro largement profitable à ses rentiers.
De plus, cette maigre ligne budgétaire aura été obtenue en contrepartie du renforcement du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) qui sera à l’avenir encore davantage conditionné aux réformes structurelles.
  C’est l’humiliation totale pour la France qui sert au passage encore une fois de garant à une politique d’austérité pour tous.


Et la taxe géants du numérique ? 

Encore trop !

La taxe GAFAM ( pour Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft ) devait être adoptée en décembre 2018. Au dernier moment, le ministre des finances allemand a freiné des quatre fers, craignant des représailles américaines : l’essentiel de ces géants provient des Etats-Unis. De plus, l’Union européenne entame des négociations pour un accord de libre-echange avec les Etats-Unis dont l’enjeu principal est l.exportation de voitures allemandes. C’est le retour du TAFTA !
Comme ses prédécesseurs, Macron  se plie aux intérêts allemands. 
Tout cela démontre la nécessité de la mise en place d’un rapport de force avec une stratégie Plan A / Plan B . 

Aucune renaissance n’est possible sans rupture avec des traités qui ont constitutionnalisé....

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