Préparer 2012 !
Par JPL le 25/12/2007, 15h46 - Politique française - Lien permanent
C’est à l’ordre du jour dès le lendemain des législatives.
Oui ! Mais cela passe par une profonde rénovation des méthodes après une réflexion sur la vocation d’un Parti socialiste, son rôle, sa définition, son utilité citoyenne.
S’il s’agit vraiment de rénovation, il faut tourner le dos à la technique de l’étouffoir, de la recherche systématique du consensus qui conduit fatalement à la paralysie de l’action.
Seul le débat contradictoire peut conduire à l’évolution des points de vue mais surtout pas à leur « confusion ».
En termes de fonctionnement démocratique cela suppose un respect absolu des minorités et une aide à leur apporter à leur fonctionnement dans l’obligation du respect des positions adoptées par la majorité. En effet, une minorité vivante aidera à relancer le débat sur chacune des thématiques au gré des évolutions de situation. Tout le contraire de ce qui a été pratiqué depuis 5 ans voire plus.
Quant à l’utilité citoyenne !
La question est centrale.
En effet, tout être humain, consciemment ou non, se pose la question de l’utilité quand il s’investit.
Quelle est l’utilité individuelle et sociale que d’appartenir à un parti ?
Utilité du point de vue de la formation personnelle si le parti fonctionne comme une association d’éducation populaire au sein de laquelle les échanges sont producteurs de sens et impliquent une recherche, une documentation pour alimenter la réflexion et l’élaboration de propositions.
Utilité sociale, collective, car le caractère distinctif reste que tout ce travail est tendu vers la nécessité d’une défense contre les méfaits des politiques de droite et la préparation aux tâches gouvernementales.
En fait, la question posée est des plus simple.
Comment intéresser citoyennes et citoyens, militantes et militants à la démarche qui consiste à accéder au gouvernement de la France? Comment les mobiliser et les tenir en haleine tout au cours du processus d’accession aux responsabilités gouvernementales, si ce n’est en les associant véritablement ?
A cet égard, la méthode Sarkozy vise à semer le trouble, à organiser le flou, à supprimer tout repère droite-gauche afin d’asseoir durablement son pouvoir. La découpe gouvernementale est totalement « chamboulée », les « nouveaux amis » de l’ouverture mis sous tutelle, les anciens amis RPR-UMP muselés. Il s’agit d’un nouveau style.
Et pendant ce temps là, nous utiliserions les mêmes méthodes, le même déroulement calendaire,
le même management de l’action !
Il faut radicalement changer !
Le parti est le moteur et le régulateur de l’action qui doit être organisée en termes de défense, de ripostes, de propositions. Le pouvoir est gouvernemental et dirigé de l’Elysée. L’opposition doit être contre gouvernementale ministère par ministère et dirigée du Parti mais par les responsables du Parti sans cumul de responsabilités.
Il me paraît dynamique –alliant ainsi les traits de l’Education populaire et ceux de l’action politique- que le Parti organise sa réflexion et son action sur la base de contre-ministères. Il n’est pas naturel aux yeux des citoyennes et citoyens qui s’investiraient de confier cette mission au seul groupe parlementaire dont l’activité ne peut être considérée comme celle d’un contre gouvernement. Les groupes parlementaires ont à alimenter le travail des contre ministères organisés nationalement, dans les régions, les départements et les sections.
La question de la désignation de notre candidat(e) en 2012 n’est pas d’actualité. Coordonnons, sous la responsabilité du Parti (qui ne doit plus être animé par des élus : halte au cumul des responsabilités = l’heure est à l’implication du plus grand nombre) le travail des contre-ministères par la constitution d’un contre gouvernement où l’on retrouverait non pas des contre ministres mais d’éventuel(e)s ministrables mais surtout des militant(e)s.
Il s’agit là d’une véritable démarche de projet.
La dernière séquence (2002-2007) nous montre véritablement ce qu’il ne faut plus faire. L’appropriation du projet est un enjeu de tous les jours, du début de son élaboration jusqu’à sa présentation le jour de l’ouverture de quelque campagne électorale que ce soit. Ainsi le parti est toujours prêt. C’est aussi cela le développement du soutien populaire donc la montée vers la victoire.
Paradoxalement il n’y a pas de débat idéologique mais il est partout dans l’élaboration des contre politiques, il est permanent et l’actualisation de la doctrine progressive ainsi que celle des alliances.
Si ce propos ne peut pas faire l’économie de réponses aux questions pertinentes posées par Sylvain (même si la liste n’est point exhaustive comme le précise son auteur) il les présuppose :
1) Comment avons nous pu perdre alors que nous avions un adversaire à la personnalité plus que controversée, voire inquiétante?
2) Comment la campagne a-t-elle pu se dérouler sans que jamais, à aucun moment, la question du bilan de la majorité sortante en général et du Ministre de l'Intérieur en particulier ne soit au centre du débat?
3) Pourquoi la quasi-totalité des médias (quotidien, presse-magazine, radio et télé) a roulé sans équivoque pour le candidat UMP? Il nous faut nous poser sérieusement la question de nos propres relais d'opinion...
4) Pourquoi le projet de Sarkozy a semblé plus cohérent, et du coup dans un sens plus rassurant, que celui que nous portions.
5) Pourquoi en 5 ans d'opposition, nous n'avons pas réussi à nous mettre d'accord sur un certain nombre de sujets comme les retraites ou l'Europe amenant les Français à s'interroger sur notre capacité à gouverner?
6) Le tempo de notre campagne a-t-il été bon? On peut observer que notre candidate a décroché dans les sondages au moment où Sarkozy entrait en campagne alors que nous étions aphones à ce moment et tout occupés à nos débats participatifs!
7) L'entre-deux-tours a posé, de façon cruelle parce que brutale, la question de nos stratégies d'alliance. Devons-nous rester sur la stratégie d'Epinay et de l'union des gauches au risque de rester dans l'opposition mais en restant campés dans notre pureté originelle ou devons nous évoluer vers un renversement d'alliance avec les verts, le centre, les républicains et les radicaux?
8) Et puis, comme l'élection Présidentielle est forcément une élection fondée sur la personnalité du candidat, nous devons nous poser la question du casting. Ségolène Royal était-elle la meilleure candidate pour nous représenter? En effet, de longues semaines ont été perdues à essayer de convaincre l'opinion, sans jamais y arriver totalement, qu'elle disposait des qualités nécessaires pour être Présidente. Le doute s'est installé, à tort ou à raison, dans l'opinion publique. Un doute jamais évoqué pour notre principal adversaire…
Commentaires
Un projet politique ne doit pas consister en un produit fabriqué pour la prochaine présidentielle !
Cela consiste dans le développement d'une réalité politique sous-jacente.
Le Parti socialiste et son emblème (la rose et le poing) a réussi à s'internationaliser.
C'est la raison pour laquelle il a représenté et, représente encore, un espoir.
Il représente une force politique inédite. Aucun parti de droite ne peut se targuer d'être présent ainsi dans le monde entier à travers le même symbole.
Dans la mesure où le symbole de la droite est l'argent. La campagne présidentielle de Sarkozy l'a démontré en large et en travers.
Le Parti socialiste se trouve devant la difficulté de proposer un intérêt supplémentaire à l'argent pur et dur.
Cet intérêt à l'heure actuelle ne peut se faire qu'en partant du droit des générations futures, et donc du droit en général.
A partir de là il est possible de faire émerger des propositions constructives et innovantes pour la société française dont la particularité se trouve être dans l'identité de Pays des droits de l'homme, identité complètement rejetée et même mise à mal par le système de la droite en général.
En conclusion, seul le Parti socialiste peut réussir à proposer une modernisation et un renforcement de la démocratie. L'argent en lui-même ne le pourra pas : car toutes les notions essentielles qui font l'identité de l'être humain ne s'achètent pas !
Elles sont intrinsèques à la nature humaine, et ne peuvent se conserver que par le droit.
La devise de la République doit nous guider : là encore c'est une question de droit ! Et lorsque l'on sait que le président de la République actuel est avocat de profession, cela pose déjà une question.
"Liberté, égalité, fraternité", et non pas "travailler plus pour gagner plus" !
L'emploi est un pan important du projet. Le plein-emploi.
Pourquoi ne pas appréhender la chose sous l'optique de la demande d'emploi : qu'est-ce qu'une demande d'emploi ? Est-ce la demande d'un emploi purement et simplement (à temps partiel, à temps complet, à durée déterminée, en intérim, à durée indéterminée...), ou bien est-ce finalement la demande d'un emploi correspondant à un niveau de vie minimum ?!
Si cet aspect de la demande d'emploi se trouve posé, alors c'est toute la façon d'appréhender l'emploi qui en sera bouleversée, en mieux.
Concernant le pouvoir d'achat, il y a une question qui le supplante pour le moment sans pour autant l'obérer, et cette question est le logement. D'ailleurs la part de la dépense pour le logement n'a fait qu'augmenter dans le budget des ménages.
Nous sommes devant une crise majeure du logement, où les prix de l'immobilier augmentent de façon vertigineuse ainsi que les prix des locations, avec une raréfaction du logement en général. Comment sortir de cette impasse ?
Cette question rejoint celle de l'emploi. Soit l'on considère qu'il y a un seul marché du logement, ou alors l'on considère une complexité du système (propriétaires, locataires, hlm, immobilier haut de gamme, nouvelles normes environnementales...).
Laisser la possibilité aux citoyens de choisir leur marché du logement est parfaitement envisageable. Soit un marché privé, ou alors un marché règlementé par l'Etat.
Ces questions aboutissent au domaine de la sécurité : une sécurité globale (emploi, logement, santé, et.), et non pas une sécurité axée sur l'exclusion. Il existe des mesures gouvernementales pour réduire le nombre de tués (et de blessés...) dans les accidents de la circulation, mais il n'existe pas de plan précis pour réduire le nombre de personnes tombées dans la délinquance !
Evidemment, l'élection présidentielle de 2012 constitue un point d'ancrage solide, mais IL NE FAUDRA PAS ATTENDRE sinon il ne se passera rien !!!...
Quelle image le Parti socialiste et la gauche ont-ils actuellement ?
Sont-ils crédibles devant la sécurité premièrement. La réponse est non.
La gauche traîne derrière elle une image de laxisme.
Elle traîne également une image d'incohérence dans l'esprit des gens, confondant la gauche française avec ce qui a pu être proposé dans les pays de l'est.
Le Parti socialiste doit se remettre en question en banissant l'alcool de ses instances. Tant que l'alcool participera aux débats, il ne sera pas crédible.
Des bonnes propositions ont émergé du gouvernement Jospin qui ont été foulées au pied. Cela a été dommageable pour notre parti. Il va falloir les répertorier et les mettre en valeur : la police de proximité au premier chef.
Concernant l'emploi :
Le but ne doit pas être de vouloir réduire à tout prix le nombre des demandeurs d'emploi, mais de mettre en valeur le nombre des demandes d'emploi comme un facteur de richesse et de bonne santé pour notre pays.
L'on ne doit plus entendre "le nombre de demandeurs d'emploi a encore baissé", mais l'on doit parler à l'avenir du "nombre de demandes d'emploi".
Les demandeurs d'emploi ne sont pas des personnes à abattre !!!
De plus ce n'est pas en termes de "plein emploi" qu'il convient de raisonner, mais de "prise en compte de la demande d'activité".
Sur ce point je me ressens plus proche de la préhension de Charlotte (et Jpl), que de celle de Paul.
Effectivement la médecine doit être remise en question. Ce secteur est devenu un secteur uniquement marchand où il est plus avantageux de vendre un produit que de conseiller une plante qui ne rapportera rien financièrement...
Il va falloir se pencher très très sérieusement sur cette question, sans aucun tabou, je suis entièrement d'accord avec Charlotte. Ce point est essentiel !
(Il va falloir d'ailleurs prouver la relation directe entre la maladie d'Alzheimer et la consommation de caféine.)
...Quant à la défaite de Ségolène Royal à la présidentielle, je ne me sens en aucun cas responsable par les commentaires que j'ai pu faire sur Internet sous ma propre identité !
Ségolène s'est lancée avec la chanteuse Diam's et le comique Jamel Debbouze, puis deux mois après elle apprend à tout le monde qu'elle veut régler la délinquance avec les militaires... Résultat : où sont alors passés Diam's et Jamel ?! Il n'était plus derrière elle !!!
Cela ne remet pas en cause l'amitié que j'ai pour Ségolène.
2012 c'est bientôt et il va falloir se décider vite pour soutenir telle ou telle personnalité.
Peut-être pourrions-nous innover en soutenant un binôme : Royal-Delanoë ?
Je pense qu'un tel attelage aurait toutes ses chances.
L'époque Mitterrand est finie est révolue : vouloir faire pareil, ça ne sert à rien ! C'est à coup sûr Sarkozy pour encore de (très) longues années.
Je compte par ailleurs beaucoup sur Dominique Jourdain pour prendre des responsabilités dans le Parti socialiste...
C'est tout un ensemble de personnes tourné vers le même objectif qui vaincra (un parti et ses alliés), et non une seule personnalité.
A chacun(e) selon ses besoins ! J'insiste !
Cela suppose aussi que nous cessions de nous rallier au libéralisme !
Il n'y a pas trop et jamais trop d'Etat quand il est question de faire appliquer le principe "A chacun selon ses besoins" avec la sécurité, la protection pour toutes et tous et pour chacun(e).
Le tournant anti-libéral est à prendre ! Avant toute réflexion approfondie et la constitution de toute batterie de propositions
Si mes souvenirs sont exacts à chaque articulation du projet apparaissaient des choix possibles et ces alternatives étaient débattues dans les sections et faisaient l'objet d'un vote point par point.
Et tout cela sans l'informatique !
Il faudrait - je fais allusion aux propos de Jpl, être beaucoup plus méthodique déjà en ce qui concerne la vie des sections socialistes :
La communication laisse à désirer (...). Quand quelqu'un est promu à telle ou telle fonction à la fédération, il faudrait qu'il y ait à mon sens un vote préalable, et non une simple désignation ! Là je fais allusion à une réalité de cette année 2007 à la section que nous connaissons. J'ignore tout à fait si un vote à eu lieu au sein du bureau, à défaut du vote de toute la section !
Je fais allusion à ce cas de figure, mais à combien d'autres je pense !...
J'essaye d'être "soft" sur le sujet car je ne veux pas créer de polémique (ni d'ailleurs attaquer qui que ce soit, mais j'exprime mon ressenti). Nous pourrions tout à fait réaliser nos objectifs à partir d'une section que nous pratiquons, servir de "section-modèle" en quelque sorte (à défaut de TOP...) (plaisanterie pour Antoine).
C'est ainsi que nous pourrons changer les pratiques : en commençant par le commencement politique. Et une section est le maillon de départ de la chaîne politique !
Je faisais allusion à ta nomination au conseil fédéral, Jpl, que j'ai apprise cette année au cours d'une réunion de section.
Il n'a pas été précisé si un vote de bureau avait eu lieu (ni les résultats du vote).
C'est la raison pour laquelle j'ai pris toute précaution pour en parler.
Concernant tout cela, il nous faut passer au plus vite de l'introvertisme à l'extravertisme.
C'est une question de survie !!!
Je conseille à Dominique Jourdain d'OSER appliquer sa méthodologie politique à la section en outrepassant les vieux conservatismes et les blocages de toutes sortes.
Un règlement intérieur spécifique à notre section serait le bienvenu, ainsi qu'une présence sur Internet dans quelque temps.
Les bonnes volontés ne manquent pas et encore une fois, il y a plus de choses qui nous réunissent toutes et tous, que de choses qui nous séparent !
Une statue devrait être élevée à la spontanéité...
Il ne faudrait surtout pas croire que Sacrée soirée ! veuille monopoliser la parole ! Sous ses grands airs (1m76), elle passe tout son temps à réfléchir, peut-être un peu trop, je vous l'accorde.
...C'est promis j'utiliserai la parole "avec modération" à l'avenir ! (demander aux anciens camarades de la section à quoi cette boutade correspond pour plus de renseignements).
J'ai le sentiment qu'une peur existe devant le vote généralisé, comme si tous les militants voudraient siéger au conseil fédéral !
Ou alors est-ce un manque de professionnalisme du Parti socialiste en général ? Je crois que c'est plutôt cela. Finalement il n'est pas si âgé que cela (il existe depuis 1971), et donc a besoin de progresser.
Nous acceptons d'avoir des représentants dans les différents mandats républicains, pour quelle raison cela serait-il autrement à l'intérieur d'un parti politique ?
Résultat, si les citoyen(ne)s ne peuvent se prendre en charge à la base en se posant les vraies questions (environnement, réserves d'énergie, pollutions, massacres dans les attentats et les guerres, fonte des glaciers et remontée du niveau des mers dès maintenant), c'est le chemin vers la fin du monde qui a commencé !
Personnellement je ne crois pas au scénario d'une centaine de personnes qui s'inscrirait subitement dans une section socialiste pour prendre le pouvoir (si une comète avait dû s'écraser sur la planète Terre, elle l'aurait déjà fait...).
"Changer la vie" pour quoi faire, sinon pour avoir confiance ?
J'en profite pour te demander quelque chose, Jpl : te serait-il possible de préciser dans ce blogue à quoi correspond le "nombre de lectures" afférent à tes articles ?
En effet, sont-ce là "les lecteurs uniques" ? Les compteurs de tes articles sont-ils remis à jour ?...
L'arrivée d'Internet bouleverse beaucoup de choses.
Ici, comme dans les sections...
N'allons pas chercher des fautes COLLECTIVES sur des têtes individuelles, voire personnelles, et surtout pas pour en profiter avant les prochaines échéances...
Je sais que tu n'es pas comme ça, que tu as l'esprit ouvert, et que tu tournes plusieurs fois ta langue dans ta bouche avant de parler.
Pas comme d'autres (ex) camarades impulsifs (au sang chaud) que l'on connaît bien, et dont certaines fois j'ai d'ailleurs tendance à faire partie, étant moi-même de caractère assez impulsif (sans vouloir parler de moi, bien évidemment : comme je m'en balance, pour être polie !) (Vous ne pouvez même pas imaginer à quel point !).
Merci de ta compréhension.
Amicalement.
Bonjour à tous,
Voici un billet qui déchaine les passions, JPL. C'est rigolo et flatteur de relire ses propres propos (je parle des fameuses 8 questions). C'est rigolo et triste à la fois car je les ai écrit juste après les présidentielles, il y a donc 6 mois, et aucune réponse n'est encore venu. Le travail de fond du parti n'a pas encore commencé que déjà de nouvelles élections se profilent : les municipales. Y a t il un projet de socialisme municipal? Non, rien.
Le pire serait peut être que la gauche et le PS les gagnent, ces municipales. La droite serait sanctionnée en réalité et nous penserions que nous sommes vianqueurs. Cela nous encouragerait dans cette non-voie, cette ectoplasme de la réflexion qu'est le PS de ce début de millénaire.
Pourtant cela est possible. Dans vos commentaires, vous citez les précédents de 1971 et de 1995. Pas né puis trop jeune pour les avoir connu de l'intérieur mais cela permet d'avoir un espoir.
Effectivement, cela doit venir de la base, tout le monde semble d'accord sur ce point. Non pas que je crois à la primauté intellectuelle de la base contre l'expertise des états majors (loin de moi toute envie de poujadisme) mais dans ce cas de figure, la base est honnête. Si JPL ou Fabienne prenne position sur un sujet, c'est par conviction et non par opportunisme pour une prochaine désignation électorale comme le ferait un "élephant" ou un lionceaux du parti.
Peut être qu'il faudrait un congrès constituant à l'image de d'une assemblée constituante qui suit un renversement de régime. Le parti d'Epinay est mort pour plusieurs raisons :
1) Il a atteint son but : amener la gauche au pouvoir
2) Le monde a changé. La mondialisation est un facteur à prendre en compte, le mur de Berlin est tombé, la décolonisation est terminé, la monde bipolaire n'est plus.
3) La gauche est socialiste ou radicale. Le PC est moribond, le PRG ne sait plus qui il est et ne représente rien. La question des alliances avait été réglé à Epinay mais à une époque où il fallait des alliances avec ces partis. Désormais, ces partis n'ont plus de poids électoral. Que faire?
4) L'excercice du pouvoir nous a transformés. D'idéologue, nos dirigeants sont devenus des réalistes dans tous les domaines (économie, géopolitique, social, etc...)
et j'en oublie surement. Bref, le parti d'Epinay est mort. Il nous fut en inventer un autre. D'où cette idée d'un congrès constituant. Une période de débat dans les sections sur tous les sujets politique et d'organistation du parti. Puis une désignation de mandataires par section qui montent à Paris pour ce congrès et défendent nos idées. Ce travail d'une année au minimum devra déboucher sur une rénovation totale. Ensuite, la vie du parti reprendra et on pourra imaginer des victoires. Pour l'instant, c'est pas possible.
Concernant la vie de la section locale, effectivement, on peut s'interroger. De quand date la dernière réunion? et puis Fabienne, je te rejoins, c'était même un de mes sujets de réflexion ces derniers jours, il manque un lien internet entre nous tous.
Il faudrait un site, un blog, bref un lieu qui permette d'échanger et de débattre en dehors des réunions.
Il faudrait également désigner un secrétaire de séance chargé d'élaborer un compte rendu des réunions de section, lequel serait communiquer à tous les adhérents, présents ou absents au jour de la réunion.
Jean-Pierre, je n'arrive pas à prendre position sur la récurente proposition d'interdire le cumul "élu-responsable de section". J'ai pas assez de recul pour cela. Mais il est vrai que cela pose problème lorsqu'il s'agit de réagir. Prenons l'exemple de Chateau-Thierry. Si Dominique Jourdain réagit en tant que secrétaire de section à un évenement local, il sera accusé de réagir en tant que maire. Il faudrait peut être dans ce cas créer un poste de porte parole de section qui serait donné à un(e) militant(e) ne possédant aucun mandat. Il serait charger de communiquer à la presse les positions adoptées par la section. A méditer.
La période des municipales n'est pas propice à ce genre de changement mais dès le mois d'Avril, la préparation du congrès devrait nous permettre de proposer ses évolutions.
En clair, 2008 s'annonce comme captivant et le prémice de tout ça se jouera sur les différents blog dont le tien JPL.
Bonjour à tous,
Les réponses aux 8 questions ne peuvent se limiter à la réflexion de 2 personnes. Soyons nombreux à y réfléchir.
Jean-Pierre, à toi de lancer le débat. Pose une question par semaine sur ton blog ou crée un autre blog spécialement consacré à la rénovation du parti. La synthèse de nos débats servira de base pour le prochain congrès.