Blog de Jean-Pierre LEROY

L'entrée à l'Ecole élémentaire avec l'apprentissage de la lecture constitue le premier risque d'exclusion scolaire !
L'échec de cet apprentissage influence tout le reste de la scolarité !
Il suffit de regarder les résultats de l'évaluation en CE2 !
Plus de 10% des élèves apparaissent en très grande difficulté sur les savoirs fondamentaux incontournables !
Triste réalité!
Même si le temps de l'apprentissage de la lecture a été allongé, fin de CE1 ça devrait être fait !!!
Cet échec est fortement corrélé à l'origine socio-économique des élèves.
Légitimement l'école impose des normes linguistiques et culturelles très éloignées du langage courant utilisé ordinairement par le très grand nombre.
C'est une cause importante de l'échec massif au moment de l'apprentissage du langage oral comme écrit.
IL FAUT VRAIMENT EN AVOIR CONSCIENCE pour dépasser l'obstacle !

Il est donc indispensable de prendre en compte la réalité des acquis linguistiques et culturels de chaque élève au point de départ pour surmonter cette difficulté !
Il faut donc reconsidérer la place du langage à l'école et de développer les moyens nécessaires permettant d'élargir l'expression de chaque élève.
Au cours des trois années d'apprentissage de la lecture (grands de maternelle-CP et CE1) un investissment important en terme d'encadrement humain est à prévoir et à moduler selon les lieux à proportion du bilan d'entrée de chaque élève !
La maîtrise de la langue française, de l'écriture et de la lecture est d'un poids déterminant pour toute la suite du cursus scolaire et pour l'insertion sociale et professionnelle du jeune.
On doit lui accorder la mobilisation stratégique des moyens que cette importance stratégique appelle!
Par établissement ou par groupement d'établissements, en fonction de l'ampleur des difficultés constatées, une équipe de soutien à l'apprentissage de la lecture, rassemblant des enseignants supplémentaires (par rapport au nombre de classes), des éducateurs, des psychologues scolaires devrait être systématiquement créée.
Un tel investissement initial peut paraître lourd!
Mais n'a-t-on jamais chiffré le coût des dispositifs s'occupant des enfants en échec au sortir de l'Ecole ?