Vivre ensemble ! Oui, mais comment ? Quelles valeurs partager entre nous, sans frontières de culture ni de convictions ? 2

FRATERNISER

Avec qui puis-je fraterniser ?

Est-ce seulement avec celles et ceux qui ont le même sang que moi?
Avec elles et ceux qui ont le même religion que moi? Ou la même absence de religion que moi ?
Avec celles et ceux qui ont la même culture que moi ?

N'est-il pas important d'apprendre à fraterniser au-delà de ces frontières alors que nous vivons aujourd'hui dans des sociétés quelque peu mondialisées?

Y a-t-il un lieu au Monde où l'on n'appelle pas, dès l'enfance, frères ou sœurs uniquement celles et ceux qui sont du même sang, de la même famille ? voire de la même confession, de la même ethnie et/ou du même village ?

A cet égard y a-t-il une civilisation qui de ce point de vue soit en avance sur les autres ?

Je crois sincèrement pouvoir écrire que nous avons encore des progrès considérables à faire pour faire naître une véritable culture de la fraternité universelle.

Le terme de Fraternité ne souligne-t-il pas une plus grande proximité entre deux êtres et un partage d'identité le plus profondément.

Que partageons-nous ? De fait, nous fraternisons par NOTRE APPARTENANCE AU GENRE HUMAIN !

VOILA CE QUI NOUS REND FRERES ET SŒURS-avant même les liens affectifs qui nous lient à nos parents, à nos ami-e-s, à nos coreligionnaires, et autres affinités électives.

Les fraternités particulières ne sont-elles pas seulement les petites sœurs de cette FRATERNITE FONDAMENTALE qu'est cette APPARTENANCE AU GENRE HUMAIN;

A ce point de la réflexion, il n'est pas interdit de se demander si nous sommes - tous et toutes - assez civilisé-e-s pour accéder à ce niveau conceptuel.

La preuve en est !!! A-t-on été éduqué et partant éduque-t-on assez nos enfants à la FRATERNITE HUMAINE ?

Ne laisse-t-on pas depuis très longtemps, voire même toujours et encore, TOUT INDIVIDU S'IMAGINER QU'UNE FRATERNITE AU-DELA DES FRONTIERES ENTRE TRIBUS OU COMMUNAUTES SERAIT UTOPIQUE.

Soyons réalistes !

Nos sociétés n'insistent-elles pas essentiellement sur le fait que chacun-e a avant tout une identité particulière :

masculin, féminin, asiatique, africain, américain, européen, hétérosexuel, homosexuel, immigré, natif, croyant, athée ....
Nos société ne cessent jamais de nous diviser en nous classant en communautés et tribus sociales sans oublier de ressasser que nous devons nous tolérer, vivre ensemble, coexister en paix, interagir, se reconnaître, se considérer mutuellement comme une richesse et non comme une menace.

CELA SUFFIT-IL ? BIEN EVIDEMMENT QUE NON !

Tous ces discours sur l'identité particulière de chacun-e inversent bien évidemment la priorité : on nous parle de nos différences bien avant de nous parler de notre ressemblance première, NOTRE APPARTENANCE COMMUNE AU GENRE HUMAIN.

CETTE CULTURE DE LA SENSIBILITE A L'HUMANITE PARTAGEE AVEC AUTRUI EST LA CONDITION MÊME DU RESPECT ET DE LA RECONNAISSANCE DE NOS DIFFERENCES.

Lorsque je reconnais en tout autre mon semblable, qui comme moi peut souffrir, veut aimer et être aimer, aspire à être libre et heureux c'est une façon constructive de vivre la Fraternité qui considère un alter ego non comme "autre que moi" mais comme "autre moi".

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