Faire des Outre-Mer les avants-postes du Progrès Humain. Un des plans de "L'AVENIR EN COMMUN" programme de la France Insoumise 2/5

UN QUINQUENNAT D'ABANDON DES OUTRE-MER ...

OUI... LES OUTRE-MER ONT ETE ABANDONNES PAR L'ETAT.

La pauvreté y atteint des taux records : 30% en Martinique et en Guadeloupe, 42% à la Réunion, 53% en Guyane, 77% à Mayotte. C'est deux à cinq fois plus que dans l'hexagone. Le chômage y sévit aussi deux à trois fois plus: 17% de la population à la Réunion, 20% des Guyanai.se.s et Guadeloupéen.ne.s. Les jeunes sont les premiers concernés, avec 60% des jeunes guadeloupéen.ne.s sans emploi.
Le inégalités de la vie courante sont aussi nombreuses. La vie est plus chère de 10% en moyenne.En Martinique, les prix sont jusqu'à 30% plus élevés !
Les produits importés sont également plus sucrés, au mépris de la réglementation . Le diabète et l'obésité y font des ravages, touchant beaucoup plus de personnes dans les Antilles et en Polynésie que dans l'Hexagone. C'est là une crise sanitaire majeure dont personne ne parle.
Les Outre-mer sont devenus de véritables déserts médicaux.En Guyane il y a deux fois moins de lits d'hospitalisation de jour et de médecins généralistes par habitant que dan l'Hexagone. En Guadeloupe, on dénombre 20% de lits en moins que dans l'Hexagone. En Martinique, 1 habitant sur 5 vit dans un désert médical.
A cela s'ajoute le sous-investissement dans les réseaux d'eau. Aux Antilles et à Mayotte, la crise de l'eau est de très grande ampleur.Plus de la moitié de l'eau se perd en fuite dans les canalisations vétustes . Les tours d'eau, c'est à dire les coupures programmées par avance dans certaines villes ou certains quartiers, car le réseau est trop défaillant pour fournir de l'eau à tout le monde en même temps, sont le quotidien. Les écoles et certains établissements hospitaliers ont également subi des coupures en pleine pandémie. Comment, dès lors, appliquer les gestes barrières ?

remis au Premier ministre pointait du doigt le sou-investissement chronique de l'Etat. Ainsi, l'investissement moyen d l'Etat par habitant est inférieur d'un tiers en Outre-mer par rapport à l'Hexagone.


En 2008-2009 déjà, le mouvement de lutte contre la vie chère, en Guyane, aux Antilles et à la réunion, tirait la sonnette d'alarme. Qu'a-t-il été fait depuis ?
Rien, ou presque.

Cinq ans de quinquennat Macron ont tout aggravé. Le "livre bleu d'Outre-mer", feuille de route présentée en 2018 à l'issue des Assises des Votre-mer, prévoyait de décliner en "contrat de convergence" les engagements de la loi Egalité réelle adoptée sous François Hollande. Autrement dit, de mettre enfin en œuvre une loi promulguée plus d'un an auparavant ...
Le gouvernement a également promis un effort financier de 2,1 milliards d'euros pour la période 2019-2022. Une e goute d'eau par rapport aux besoins: la seule rénovation du réseau en Guadeloupe coûterait 1,3 milliard ! On réalise donc combien cette somme est insuffisante à un plan de rattrapage dans tous les Outre-mer.
Des mouvements sociaux insurrectionnels, amorce de révolutions citoyennes, ont jailli comme autant de signaux d'alerte durant le quinquennat. Les habitant.e.s des Outre-mer n'ont eu de cesse de dénoncer leurs conditions de vie e tl'abandon de l'Etat. A chaque fois, des cahiers de revendications voire des "plans-pays" ont été mis sur la table. D'abord en Guyane, en mars 2017. Puis à Mayotte, traversée par une grève générale de janvier à mai 2018, la Réunion fut le point de départ du mouvement des Gilets jaunes. A l'été 2019, quelques mois avant la pandémie Covid-19, les Guadeloupéens.ne.s dressaient des barrages pour protester contre les coupures d'eau, tandis qu'une grève des soignant.e.s du Centre Hospitalier Universitaire (C.H.U) dénonçait le manque de moyens humains et matériels. En février 2021, des milliers de manifestant.e.s se mobilisaient en Martinique contre l'impunité dans le scandale du chlordécone. Enfin, dernièrement, un mouvement social d'ampleur a eu lieu en Guadeloupe et en Martinique entre juillet et décembre 2021.

Macron n'a rien réglé. Comme à son habitude, sa seule réponse a été le mépris et la force.

Le gouvernement n'a daigné entendre les revendications et débloquer des "plans d'urgence" , par exemple à Mayotte ou en Guyane qu'après plusieurs mois de blocages, grèves et manifestations. Dernièrement, il s'est enfoncé dans la brutalité et la répression. En Guyane, quatre syndicalistes de l'Union des travailleurs guyanais (UTG) ont été condamnés à dix-huit mois de prison ferme.
Aux Antilles, la répression a également été massive.Il a fallu cinq semaine pour envoyer d l'oxygène aux hôpitaux qui en manquaient, mais seulement 48 heures pour envoyer le RAID et le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGB) et décréter un couvre-feu sécuritaire sans base légale.Au mois d'octobre, 15% des soignant.e.s du CHU de Guadeloupe ont été suspendu.e.s.
Le mépris a atteint des sommets : la visite du ministre fut réduite à quelques heures, les échanges avec les syndicalistes à quelques minutes, avec aucun représentant de l'Etat présent à la table des négociations. La seule réponse du ministre fut un débat sur l'"autonomie", lancé pour faire diversion. La question de l'autonomie est trop sérieuse pour être instrumentalisée de façon politicienne. Les habitant.e.s des Outre-mer veulent l'égalité d'abord !
Le dossier du chlordécone est une preuve sans pareil du mépris et de l'indifférence de nos gouvernants pour les Outre-mer :90% de la population des Antilles est contaminée au chlordécone. Ce puissant pesticide a été utilisé jusqu'en 1990 dans l'Hexagone et jusqu'en 1993 dans les bananeraies des Antilles. Sa toxicité était pourtant connue depuis les années 1970. Sa toxicité était pourtant connue depuis les années 1970. Sa durée de vie dans les sols et les eaux est d'environ 700 ans. C'est un problème sanitaire majeur : la Martinique détient le record monde de cancers d cela prostate; Pourtant, en février 2019, Macron a balayé le sujet d'un revers de la main en déclarant aux élu.e.s ultramarin.e.s : " il ne faut pas dire que c'est cancérigène".
Mépris encore en Nouvelle-Calédonie avec le scandaleux troisième référendum sur l'indépendance.Alors que les indépendantistes réclamaient soon report depuis des mois, pour respecter le deuil coutumier en pleine pandémie du Covid-19, le gouvernement est passé en force en imposant date du 12 décembre 2021. Résultat : moins d'un.e électeur.rice sur deux est allé.e voter, décrédibilisent le processus et son résultat. En quelques mois, Macron et son gouvernement auront ruiné trente ans d'efforts partagés.

Un mouvement profond travers ces territoires. Il est inéluctable. La soif d'égalité et de justice sociale doit être étanchée. Les habitant.e.s des Outre-mer connaissent aussi leur potentiel et leurs capacités. Ils peuvent être des avant-postes du progrès humain et de la bifurcation écologique.

La preuve par les élections : en Guyane et à la réunion, terres fers de lance de l'insoumission au mépris et à la brutalité machiniste, ce sont des listes de rupture, conduites respectivement par Huguette Bello et Gabriel Serville et soutenues par les insoumis.es, qui l'ont emporté. Il s'agit désormais de donner aux Outre-mer les moyens de l'égalité et d l'autonomie. C'est l'objet de ce plan.


Un quinquennat de bataille pour les Outre-mer à l'Assemblée nationale.

A l'inverse d'Emmanuel Macron, les député.e.s de l'Union populaire et notamment de la France Insoumise se sont engagé.e.ssur les enjeux des Outre-mer. Tout au long du quinquennat, elles et ils ont été lanceur.se.s d'alertes et force de propositions. Ils et elles ont aussi œuvré pour la mémoire. Le député européen Younous Omarjee s'est notamment illustré en étant à l'origine de la reconnaissance de la traite négrière et d l'esclavage comme crime contre l'Humanité par le Parlement européen en juin 2020.

Voici la liste des propositions des députée.s de L'union populaire pour les Outre-mer depuis 2017 :

° Proposition de résolution de Jean-Hugues Ratenon tendant à la création d'une commission d'enquête sur l'accès à l'eau potable, sa qualité et ses effets sur la santé en Outre-mer, 18 décembre 2018
° Proposition de résolution de Jean-Hugues Ratenon tendant à la création d'une commission d'enquête relative à la protection du littoral des territoires insulaires et ultramarins français, 18 décembre 2018.
° Proposition de loi de Jean-Hugues Ratenon relative au rétablissement de l'égalité d'accès au service public postal en Outre-mer, 7 mai 2019.
° Proposition de résolution de Jean-Luc Mélenchon tendant à la création d'une commission d'enquête sur le scandale humain, sanitaire et écologique du chloredécone dans les Antilles française, 2 octobre 2018.
° Rapport de Loïc Prud'honmme sur sa proposition de loi visant à protéger la population des dangers de la malbouffe, 13 février 2019.
° Rapport d'information de Jean-Luc Mélenchon (co-rapporteur), "Mers et océans : quelle stratégie pour la France?", 19 juin 2019.
° Proposition de loi de Jean-Hugues Ratenon relative à la titularisation des agents de la fonction publique territoriale à la réunion, 16 octobre 2019.
° Proposition de résolution de Jean-Hugues Ratenon tendant à la création d'une commission d'enquête sur la nouvelle route du littoral à la Réunion, 13 novembre 2019.
° Rapport issu de la commission d'enquête de Mathilde Panot relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences, juillet 2021.
° Rapport issu de la commission d'enquête de Gabriel Serville sur la lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane, juillet 2021.
° Rapport d'information de Karine Lebon sur l'habitat Outre-mer, février 2022.
° Proposition de loi de Karine Lebon relative à l'accompagnement familial des enfants malades des Outre-mer.




Le prochain billet: Faire des Outre-Mer les avants-postes du Progrès Humain. Un des plans de "L'AVENIR EN COMMUN" programme de la France Insoumise 3/5
présentera NOTRE STRATEGIE sur ce sujet.

A bientôt.
Cordialement.
Jean-Pierre LEROY

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