Réflexions d'Insoumis (4)

Et la zone euro ?

N'entendons-nous pas, de façon sempiternelle, "Il faut appliquer en France les réformes qui marchent partout ailleurs ! "

Parlons-en !!
Des "politiques de consolidation budgétaire" et "des réformes structurelles" du marché du travail...

En fait, les politiques publiques on transféré à la finance la quasi totalité du pouvoir économique en organisant de plus le recul de l'Etat social.
N'ont-elles pas ouvert à la concurrence les services publics et ce dès la fin des années 90 : merci Balladur et merci Jospin. Vous avez ouvert la voie.
Elles ont rétréci le périmètre de la protection sociale obligatoire prétendant ainsi, en allégeant l'effort des entreprises, contribuer à l'amélioration de leur compétitivité. En réalité les profits ont augmenté et dans la presque totalité ils ont été distribués en dividende plutôt qu'à être utilisés en investissement pour améliorer, moderniser l'outil de production et gagner des marchés.
Ces politiques ont affaibli le salarié face à son employeur lui-même aux prises avec les exigences des rentiers, des actionnaires.

N'ayons pas peur des mots : ces politiques ont engendré un jeu à somme négative et endommagé l'activité économique de la zone euro.Leur résultat est catastrophique.

La zone euro est au bord de la déflation.
Le chômage et la dette publique continuent de croître.

Face à cette situation les Etats et la Commission ont accepté une certaine "flexibilité du pacte de stabilité et de croissance (PSC). La BCE est intervenue pour désamorcer "la crise des dettes souveraines" mais elle ne parvient pas à contrer la déflation. Les institutions internationales (FMI et OCDE) vont même jusqu'à lui conseiller une relance budgétaire !

Souvenons-nous ?

En 2012, le candidat socialiste avait fait campagne pour réorienter la construction européenne en promettant la renégociation du traité budgétaire ( TSCG - Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance).

Elle n'a pas eu lieu !

Le sommet Franco-Allemand qui s'est tenu au lendemain de l'élection présidentielle accoucha d'un simulacre de plan de relance de 120 milliards, construit à partir de reliquats des engagements des budgets communautaires antérieurs qui n'ont jamais été mobilisés et d'un prétendu effet de levier de prêts tout aussi hypothétiques de la Banque Européenne d'Investissement.
En renonçant à renégocier le traité budgétaire et à contredire la chancelière le chef de l'Etat a-t-il fait montre de faiblesse?
Pas du tout ! Sa conviction profonde était que la politique de l'offre est la seule possible !

Au cours de son quinquennat, le gouvernement n'a-t-il pas eu de cesse de faire l'apologie du modèle allemand, de louer les bienfaits du "sérieux budgétaire" et des "réformes structurelles" ?

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